Mention en est faite dans un communiqué du ministre camerounais des finances, Alamine Ousmane Mey, en date du 14 septembre 2015, faisant état des la suspension provisoire de la présentation de déclaration d’importation et d’attestation de vérification d’importation.

Le secrétaire général de l’Association des Raffineurs des Oléagineux du Cameroun (Asroc), Jacquis Kemleu Tchabgou digère mal ce communiqué. Selon lui, cette mesure destinée à faciliter le dédouanement des marchandises, va favoriser les importations massives et incontrôlées, notamment des huiles végétales.

Pour cela, il a rappelé au cours d’une conférence de presse donnée dans les locaux de l’Asroc les le mercredi 21 octobre 2015 que la politique d’industrialisation du chef de l’Etat n’encourage pas l’importation de produits finis qui n’apportent rien à notre économie nationale.

Malgré ce geste, la filière des Oléagineux qui ont déjà investi plus de 600 milliards de F cfa et créé plus de 50 000 emplois directs, ladite filière est pratiquement en crise. Une crise causée par les importations massives des huiles végétales qui ne respectent pas la réglementation en matière de prix et de norme d’application obligatoire.

Ainsi, les opérateurs de la filière des oléagineux exigent par ailleurs l’annulation sans délai de toutes les autorisations d’importation d’huiles végétales ne respectant pas la réglementation en vigueur et le contrôle systématique des containers brocantes afin de détecter les cargaisons d’huiles raffinées qui y sont dissimulées.