Infos Business of Friday, 15 April 2016

Source: cameroon-tribune.cm

Les pays de la CEEAC en guerre contre la pêche illicite

Une pêche de poissons Une pêche de poissons

Les pays-membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ont besoin de plus de ressources financières pour contrôler les activités de pêche dans le golfe de Guinée. Cette zone maritime est quasiment « prise en otage » par des étrangers venus de l’Occident et de la Chine qui y opèrent au mépris de la réglementation.

La pêche illicite non déclarée et non-réglementée, puisqu’il s’agit d’elle, résiste malgré les dispositifs de contrôle mis en place par les différents Etats. L’année dernière, 12 navires ont été saisis en infraction aux larges de côtes camerounaises par les patrouilles mixtes composées des éléments des ministères en charge des Pêches et de la Défense.

En 2014, ce sont 10 navires de pêche qui ont été saisis. Si ces chalutiers étrangers prospèrent dans les eaux du golfe de Guinée, c’est que les privés locaux peinent à les investir. D’où l’appel lancé hier à Yaoundé par les responsables du Comité technique de la Commission régionale des pêches du Golfe de Guinée (COREP).

Les enjeux sont connus. Il faut d’abord préserver la ressource halieutique. Et ensuite, alimenter les différents marchés nationaux où l’offre reste insuffisante. S’agissant du cas spécifique du Cameroun, les besoins annuels sont estimés à 400 000 tonnes de poisson, soit le double de la production nationale.

Le recours aux importations continue de coûter cher à l’Etat. Avant l’export, les marchés nationaux sont un débouché certain pour les privés qui choisiront d’y investir. Notamment dans la pêche crevettière et dans l’aquaculture commerciale qui offrent des opportunités intéressantes au Cameroun.

Le gouvernement, avec l’appui de la FAO, vient de démarrer la phase pratique de son projet d’appui au développement de l’élevage du tilapia en cage dans la région du Centre. D’autres initiatives sont annoncées. Derrière la sensibilisation faite en direction du privé, il y a aussi le souci de diversifier l’économie, en tirant de l’activité piscicole, des bénéfices qui pourront par la suite être réinvestis.