Le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, a rendu public par voie de presse hier, les chiffres sur l’exécution budgétaire du Cameroun à fin mars 2015.
Le quotidien Mutations qui fait échos de cette information dans sa parution du jeudi 20 août 2015, souligne le fait que les recettes budgétaires internes recouvrées au cours du premier trimestre s’élèvent 722,5 milliards F Cfa. Elles sont en hausse de 22,8 milliards (+ 3,7%) par rapport à la même période en 2014 où elles se situaient à 696,7 milliards F Cfa.
Cette hausse, explique Alamine Ousmane Mey, est attribuable aux recettes non pétrolières qui croissent de 57,9 milliards (9,7%). Elles passent de 594,1 milliards à fin mars 2014 à 652 milliards entre les deux périodes. Ainsi, par rapport aux 630,1 milliards de prévision trimestrielle, les recettes non pétrolières sont en dépassement de 21,9 milliards, soit un taux de réalisation de 103,5%.
Selon le document, l’évolution et les réalisations des principales composantes des recettes non pétrolières se présentent sommairement comme suit : impôts et taxes : 454,5 milliards contre 413 milliards au premier trimestre 2014, soit une hausse de 41,5 milliards (+10%) par rapport à l’année ; et les recettes douanières : 170 milliards à fin mars contre 164,4 milliards en mars 2014, soit une augmentation de 8,6 milliards (+5,3%) en glissement annuel.
Recette pétrolière en baisse
Mutations souligne également concernant les recettes pétrolières, ces dernières sont en baisse de l’ordre de 31,3%, soit 32,1 milliards en moins qu’à la même période en 2014. Elles présentent un taux de réalisation de 49,8%, par rapport aux 141,5 milliards de prévision trimestrielle. Elles se chiffrent à 70,5 milliards à fin mars, dont 64,1 milliards de redevance de la Société nationale des hydrocarbures (Snh).
Le journal indique que pour combler le gap que devait inéluctablement causer la chute des cours mondiaux du brut, le gouvernement avait décidé d’augmenter sa production pétrolière en 2015. Cela qui a permis au Cameroun de franchir la barre de 100.000 barils par jour, ce qui ne s’était plus reproduit au Cameroun depuis 2002. C’est dire que même cette hausse de la production n’a pas pu éviter une grosse perte au pays.
Cependant, les dépenses budgétaires totales sont largement en hausse. Elles sont de 163,5 milliards (+27,4%) en glissement. Elles se chiffrent notamment à 761,1 milliards à fin mars contre 597,6 milliards au cours de la même période en 2014. Cet accroissement des dépenses budgétaires, précise Alamine Ousmane Mey, se justifie par la hausse des dépenses courantes (+22,8%), des dépenses d’investissement (+37,6%), et du service de la dette (+34,5).