Ceux qui ont déjà visité 30 % du Cameroun en savent quelque chose, se déplacer dans ce pays est très onéreux, le tourisme y est impossible et pour cause, il n’y a pas de transport de personnes organisé, le chemin de fer est tracé à destination du Port de Douala afin d’écouler les produits du pillage, depuis la première guerre mondiale (1914-1918), le pays est privé des investissements sérieux de l’état allemand, et pour cause, l’alliance franco-britannique y a fait main basse, la Société Des Nations en 1918, validera cette imposture en y mettant des formes, ces deux nations auront pour mission de mener vers l’autonomie le pays.
Mais cette mise sous tutelles sera très vite transformée en autorisation de coloniser et d’abuser, la langue allemande est bannie, alors qu’elle était la langue administrative, le pays est divisé entre zone anglophone et francophone, les deux états prédateurs vont se contenter de piller le pays en oubliant d’entretenir les infrastructures, c’est la raison pour laquelle les routes non entretenues du Cameroun sont devenues des plus meurtrières au Monde.
En 1960 la zone francophone accède à l’indépendance de façade, en 1961 la zone anglophone aussi, mais au fond, les deux pays colonialistes s’entendent pour ne pas leur accorder d’autonomie, surtout dans la gestion de leur monnaie ou des matières premières stratégiques, les Camerounais qui n’ont pas les moyens de se déplacer ne connaissent pas leur pays, ils sont cantonnés dans des bidonvilles pour la plupart, très peu se rendent dans leurs villages enclavés, ils sont tous des prisonniers dans leur propre pays.