• Le montant exact est de 541 890 millions de FCFA
• C’est une nouvelle niche pour les recettes de l’Etat
• Plus de 19 000 tests du genre ont déjà été réalisés
Depuis le 15 juin dernier, ces tests payables sont exigés à tous les voyageurs qui quittent le Cameroun pour un pays qui exige ce test. En trois semaines, plus de 19 000 tests du genre ont déjà été réalisés. Le gouvernement croit qu’il est possible de thésauriser près de 10 milliards de FCFA grâce à cette mesure cette année. Cet argent va servir à renforcer la réponse rapide apportée aux évènements de santé publique, selon les autorités camerounaises.
Le ministère de la Santé publique (Minsanté) admet que les tests PCR contre le Covid-19 payables font rentrer de l’argent dans les caisses de l’État. Cette mesure est appliquée depuis trois semaines seulement et elle a déjà rapporté 541 890 millions de FCFA.
Jusqu’au mois de juin de cette année, le test PCR était gratuit pour tous les usagers sur le territoire camerounais. Il est devenu payable seulement pour les voyageurs, en fonction de leur destination, « conformément aux très hautes instructions du chef de l’État », comme le fait remarquer Malachie Manaouda, le Minsanté. Pour le prix unique de 30 000 FCFA.
Dans un communiqué signé le 13 juin 2022, le ministre camerounais de la Santé publique, Manaouda Malachie, annonce l’entrée en vigueur, à compter du 15 juin 2022, de la mesure gouvernementale instituant le paiement du test PCR pour le dépistage du coronavirus, au prix forfaitaire de 30 000 FCFA. Cette décision, rappelle ce membre du gouvernement, est consacrée par l’ordonnance du président de la République signé le 2 juin 2022, portant loi de finances rectificative de l’État pour le compte de l’exercice 2022.
À en croire le ministre Manaouda, les paiements s’effectuent « à travers la plateforme de dématérialisation des recettes publiques du ministère des Finances, à l’adresse https://tresorpublic.cm. Le paiement s’effectuera également sur les sites de paiement physique au laboratoire de santé publique à Yaoundé, à l’hôpital Laquintinie à Douala, au centre hospitalier régional de Garoua… », en attendant la mise en place d’autres sites de paiement dans le pays et aux postes de santé aux frontières.
Selon les explications du ministre de la Santé publique, l’enrôlement sur la plateforme permettra de générer un code unique et un reçu de paiement que l’usager devra présenter sur l’un des sites de prélèvement agréé pour la réalisation des tests. Les résultats feront l’objet « d’un contrôle systématique aux postes de santé aux frontières, avant tout embarquement », souligne le ministre.