Infos Business of Thursday, 4 May 2017

Source: investiraucameroun.com

Les unités de transformation locale de soja en difficulté

Les exportations de soja vers le Nigeria mettent en difficulté les unités de transformation locale Les exportations de soja vers le Nigeria mettent en difficulté les unités de transformation locale

Les responsables de la société Soyobeans Processing Industry of Cameroon (Soproicam) sont aux abois. Au cours d’une récente descente dans les bassins de production des acteurs de la filière des oléagineux, Yves Kollo Atangana, le directeur général de Soproicam, a révélé les difficultés d’approvisionnement de cette unité de transformation de soja en matière première, du fait de l’exportation de la production locale vers le Nigeria.

A l’en croire, malgré les investissements consentis par cette entreprise agro-industrielle dans l’encadrement des producteurs et la mise à disposition des intrants, ces producteurs n’hésitent pas à vendre leur production à des commerçants nigérians qui écument les marchés camerounais, et proposent aux producteurs des prix nettement plus attractifs.

«C’est une bonne chose pour le paysan. Mais, ce sont les devises qui sortent du pays. Il faut transformer ce soja, le marché local en a besoin. L’Etat veut promouvoir l’élevage. Pour y parvenir, il faut le tourteau qui participe, en grande partie, dans l’alimentation et la production du bétail», soutient Yves Kollo Atangana, qui requiert le concours de l’Etat pour juguler le phénomène.

Pour rappel, Soproicam est une unité agro-industrielle installée dans la localité de Yato, près de la ville de Douala. Elle ambitionne, à terme, de produire 50 tonnes d’huile de soja par jour. Idem pour les tourteaux.