Le ministre camerounais de l’Industrie, Ernest Gbwaboubou, vient de rappeler aux opérateurs du secteur de la distillerie qu’il a rencontrés à Douala, la capitale économique du pays ; l’éminence de la date butoir du 12 septembre 2016, à partir de laquelle la production et le commerce des whiskies en sachets et en bidons seront interdits sur le territoire camerounais.

Telle est la conséquence d’une décision gouvernementale remontant au 12 septembre 2014, laquelle rendait d’application obligatoire la norme sur la production des liqueurs et autres spiritueux au Cameroun. De fait, cette norme exclut du marché les produits en sachets et conditionnés dans des bidons, puisqu’elle n’autorise que des emballages en verre pouvant être estampillés.

La décision gouvernementale était alors assortie d’un moratoire de 24 mois (qui expire le 12 septembre 2016), afin de permettre aux distilleurs d’écouler les anciens stocks et d’arrimer leur outil de production à la nouvelle donne.

La production des whiskies en sachets bon marché (100 FCfa) avait été bien accueillie au Cameroun, dans la mesure où elle avait démocratisée la consommation d’un produit jusque-là réservé à une certaine classe. Mais, très rapidement, la consommation de ces produits deviendra un véritable fléau social, un danger pour la santé des populations.

La chronique des faits divers dans le pays au cours de ces dernières années révèle d’ailleurs des drames consécutifs à la consommation de ces breuvages.

En effet, en plus d’être démesurément alcoolisés, des analyses de laboratoires avaient fini par démontrer que ces whiskies très prisés par les Camerounais, notamment dans des zones rurales, contenaient parfois des produits impropres à la consommation tels que le méthanol.