• On n’est pas encore à la fin de l’histoire de la mine de Lobé Kribi
• Le peuple a du mal à constater que les ressources sont mal gérées par les dirigeants
• Me Christian Bomo Ntimbane en rajoute une couche
La mine de Lobé Kribi fait couler beaucoup d’encre et de salive. Et pour cause, les Camerounais reprochent aux gouvernants de l’avoir bradée sans aucun scrupule. Me Christian Bomo Ntimbane est de ceux-là. Il estime, avec des preuves à côté, que le pays a vendu la mine de Lobé Kribi à « zéro franc ».
L’avocat au barreau du Cameroun, Me Christian Ntimbane Bomo a écrit une tribune qu’il a consacrée à la gestion de la mine de fer de Lobé Kribi. Il n’y est pas allé de main morte.
Les bradeurs de la mine de fer de Lobé Kribi en grosse campagne communicationnelle !
Ces derniers jours, nous assistons à un déferlement de communications télécommandées appelant le président de la République à signer le permis d’exploitation de la mine de Kribi Lobe, sans pourtant démontrer de manière convaincante les avantages que tireraient le Cameroun.
En date, c’est le communiqué d’une prétendue association des ingénieurs de mines appelée en rescousse, sous prétexte que cette mine les tirera du chômage. De petits égoïstes, prêts à vendre leur pays, pourvu qu’ils gagnent quelques maigres salaires.
Encore qu’on ne voit pas très bien qu’elle serait leur rôle lors de l’extraction de ce minerai, en présence d’ingénieurs chinois expérimentés dans ce domaine. Chers ingénieurs, il s’agit d’une question de rentabilité d’un projet minier pour le Cameroun notamment sur ses aspects juridico-financiers.
Restez dans votre domaine qui consiste à travailler sur la matière. C’est-à-dire à faire des études et analyses techniques sur la composition, l’utilisation, extraction des mines. Nous sommes ici sur le domaine de la gestion des projets, du commerce international des minerais, du droit des affaires et financier et de la fiscalité.
Nous avons démontré que la mine a été vendue à zéro franc. Personne n’a encore démontré le contraire. Ailleurs on fixe un prix minimum du prix de la tonne de fer à l’exploitation.
C’est le modèle de vente de notre pétrole par la SNH. Ce sont des contrats à terme. En dehors des prix de vente du pétrole, rien n’empêche le Cameroun de prélever aussi des impôts, taxes et sur les compagnies exploitant notre pétrole, y compris sur la SNH.
En ce qui concerne la mine de Lobé Kribi, curieusement le Cameroun espère essentiellement tirer avantage sur les prélèvements et taxes et impôts calculés sur la base du chiffres d’affaires et les bilans que la société Sinosteel voudra bien lui présenter, après que leur comptable les aura concoctés à sa bonne sauce. Surtout quand on sait ce qu’on peut faire des bilans des multinationales. Nous l’avons expliqué longuement dans de précédents posts.
Le Cameroun est propriétaire d’un bien qu’il a décidé de vendre, il ne peut se contenter simplement des prélèvements sur les activités de ce bien. Comment peut-on vendre son fonds de commerce, ne rien percevoir à l’achat et espérer simplement recueillir des taxes, impôts et autres prélèvements issus de l’activité ? C’est de l’esbroufe.
Nous disons que la mine de fer de Kribi est la seule mine industrielle que le Cameroun peut exploiter sans avoir à construire de lourdes et coûteuses infrastructures de transport. Elle est au bord du port de Kribi. C’est une mine, les pieds dans l’eau.
C’est cette mine qui doit construire les infrastructures pour l’exploitation des autres mines. Cette mine vaut 60 000 milliards de francs CFA en vendant le fer à l’état brut, c’est-à-dire en condensé (pig Iron).
Si nous transformons le fer en acier, après l’avoir enrichi au carbonne, le Cameroun engrangera 300 000 milliards de francs CFA. Les démonstrations de la véracité de ces chiffres ont été faites dans de précédentes sorties et je mets quiconque au défi d’organiser un débat avec moi pour me contrarier.
Si nous maximisons le rendement de notre mine, le Cameroun sortira de la pauvreté. Nous deviendrons un pays développé très rapidement. Cette mine de Kribi est donc une question essentielle pour le développement et l’avenir du Cameroun, notre pays.
Toutes ces communications des personnes prêtes à vendre leur âme patriotique pour des petits arrangements financiers ne démobiliseront pas le peuple camerounais qui demande une seule chose : que la mine soit exploitée par les Camerounais.
Sinosteel a estimé son investissement à 420 milliards de francs CFA, la Sonamines peut aussi lever ces fonds exactement comme le fera Sinosteel qui sollicitera les prêts bancaires pour un montant de 300 milliards de francs CFA.
Ainsi la Sonamines peut lancer dans un premier temps, un emprunt obligataire convertible en actions auprès des Camerounais.
Concrètement, un emprunt obligataire est lancé, chaque camerounais qui souscrit une obligation la convertit en actions dans la société créée par Sonamines pour l’exploitation du fer de Kribi.
Si nous n’atteignons pas le montant requis, Sonamines mettra 10% de la production de fer, ou d’actifs miniers en gage auprès d’une banque à Londres, le lieu de négociation par excellence des actifs miniers. En une année d’exploitation, le crédit sera remboursé.
Sur le plan technique, Sonamines va simplement recruter un partenaire technique, ayant une forte expérience en matière d’extraction et de transformation de minerai de fer.
Le Cameroun ne doit pas commencer son exploitation minière en commettant les mêmes erreurs que la RDC et la Guinée Conakry qui ont signé des contrats de même nature, basés sur des prélèvements de taxes et autres impôts.
Ayant vu les limites de ce type de contrats miniers, ces pays sont en train de les contester et de les revoir, alors que le Cameroun décide de les adopter. Le contrat signé le 06 mai 2022 participe des contrats miniers qui n’ont jamais développé les pays africains.
En ce qui concerne le droit à un permis d’exploitation de Sinosteel parce qu’il aurait fait des recherches sur ce gisement, nous tenons à rappeler que cette société n’a pas découvert la mine de fer de Kribi. Elle a juste fait des tests de valorisation.
Son permis d’exploitation délivré en 2008 est dès lors infructueux. Le président de la République n’est donc pas obligé de leur signer un permis d’exploitation, faute de preuves de découverte de la mine de fer de Lobe Kribi.
Chers compatriotes, restez vigilants, nous savons de quoi nous parlons. N’écoutez pas tous ces vendus, je dis bien vendus qui essaient de remettre en question nos compétences dans le domaine des contrats miniers dans le seul but d’entourlouper leur pays contre des pots de vins et autres promesses.
C’est du droit minier. En ma qualité d’Avocat en droit des affaires et finance, je sais lire, et interpréter ce type de contrats. Le code minier du Cameroun de 2001 a été rédigé par un cabinet d’Avocat. Celui de 2016 qui est la revisitasion de celui de 2016 probablement aussi.
La convention minière que vous avez dans vos mains, grâce à nos dénonciations est l’œuvre des cabinets d’Avocats d’affaires. Fermez vos oreilles à ces fausses communications ! Le Cameroun d’abord !