L’objectif visé par la mise en eau partielle du barrage de Lom Pangar le 26 septembre 2015, était de remplir le réservoir à hauteur de 3 milliards de mètres cube d’eau. Seulement, le 24 novembre 2015, le volume d’eau a atteint le quota attendu, et serait même en cours de dépassement. Les ingénieurs de Lom Pangar ont par conséquent entamé les opérations de lâchée d’eau initialement prévues pour mi-décembre 2015.
L’objectif premier est de mettre à la disposition des centrales hydro-électriques d’Edéa et song Loulou les volumes d’eau stockés afin de permettre d’accroitre leur production dès la saison d’étiage. D’après Cameroon Tribune du mardi 1er décembre 2015, les réservoirs seront mis à contribution jusqu’en juin 2016.
Selon le journal, une équipe de partenaires financiers était sur le site de Lom Pangar, pour une mission de supervision en présence de la Banque Mondiale, l’Ambassadrice de France au Cameroun Christine Robichon, des responsables de l’Agence Française de Développement (AFD), La Banque Européenne d’Investissement (BEI), la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC).
Le Ministre de l’Eau et de l’Energie Basile Atangana Kouna et le directeur d’EDC Victor Mengot Nsangou étaient aussi de la partie.
ependant, quelques soucis ont été observés au niveau de la communication entre les ouvriers et la hiérarchie. «Il y’a eu des incompréhensions entre l’entreprise et les ouvriers. Parfois aussi, entre l’entreprise et le maître d’ouvrage ou le maitre d’oeuvre, parfois même avec les bailleurs de fonds. Mais il faut savoir que c’est la vie normale de ce type de chantier. L’important est que le dialogue entre tous les acteurs reste ouvert», explique Stéphane Garnier, représentant de la Banque Mondiale sur le chantier.
Christine Robichon quant à elle, exprime toute sa satisfaction: «Je constate que le barrage n’est pas achevé mais qu’il est une réalité, et joue déjà une partie du rôle qui lui est assigné. Il y’a un gros besoin de production d’électricité au Cameroun. Augmenter la capacité de production est donc fondamentale», affirme l’Ambassadrice de France au Cameroun. Pour le Ministre de l’Eau et de l’Energie, le barrage de Lom Pangar est un grand pas vers l’émergence du Cameroun.