Le dossier des enseignants qui réclament le paiement de leurs arriérés de salaire pourrait bien être l’un des premiers à retenir l’attention du nouveau Ministre des Finances.
Devenu suite au récent réaménagement du Gouvernement, le Ministre des Finances (MINFI), Louis-Paul Motaze va être appelé à gérer un bon nombre de dossiers «chauds» qu’il hérite de son prédécesseur et successeur à la tête du Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), Alamine Ousman Mey. Le quotidien Le Jour dans son édition du 12 mars 2018 évoque l’affaire des enseignants. Les hommes de la craie ont tout récemment manifesté dans les rues de Yaoundé. Ils réclament le paiement de leurs mois d’arriérés de salaire. Notre confrère pense que ces derniers seront particulièrement attentifs aux actions de Louis-Paul Motaze.
Dans l’affaire des enseignants, ce qui rend leur dossier complexe c’est en fait la gestion de la question relative à leur prise en charge. «Celle-ci augmentera la masse salariale des personnels de l’Etat, qui devrait bientôt avoisiner les 100 milliards de FCFA. A côté de la prise en charge de ces enseignants, il y aura d’autres fonctionnaires en cours d’intégration, des hommes en tenue notamment du fait de la situation sécuritaire actuelle du Cameroun», écrit le quotidien.
Effectivement la situation sécuritaire est présentée par certains observateurs comme l’un des dossiers qui retiendra le plus l’attention de l’actuel MINFI. La crise anglophone qui a débuté en novembre 2016, la guerre contre la secte terroriste Boko Haram, le climat tendu dans la Région de l’Est à cause de la crise centrafricaine, autant de sujets qui nécessitent de grosses dépenses.
Il y a outre les dossiers sus évoqués, ceux propres au Ministère des Finances à l’instar de la dette intérieure de l’Etat dont le remboursement a débuté. Un audit commandé par le Fonds monétaire international (FMI) rapporte que les dettes accumulées par le Cameroun en 2017 tourneraient autour de 1000 milliards de FCFA. «Le remboursement mensuel de cette dette va tourner autour de 70 à 75 milliards de FCFA par mois en 2018», écrit le quotidien.