Pour MTN Cameroun, «aucun contrat ne lie les call-boxeurs aux opérateurs de téléphonie mobile. Ils n’en sont pas non plus les sous-traitants». D’après une note d’information de MTN Cameroun pour protester contre le mouvement de grève lancé par les call-boxeurs le 7 mars 2015, «Un call-boxeur est un intermédiaire indépendant entre le grossiste et le détaillant.

Il est une espèce de Bayam sellam (revendeurs) de la téléphonie mobile. Il achète du crédit de communication à des prix préférentiels chez les opérateurs et les revend aux usagers en y incluant sa marge bénéficiaire», révèle Le Quotidien de l’Economie en kiosque ce vendredi 11 mars 2016.

D’après le journal, les call-boxeurs reconnaissent ne pas avoir de contrat écrit avec les opérateurs, MTN, Orange ou encore Nexttel et Camtel. Ils affirment par contre avoir un contrat tacite avec lesdits opérateurs. Les grévistes réclament l’octroi de 50% du chiffre d’affaires sur les achats de crédit de communication. MTN Cameroun ne semble pas prêt à se plier à l’exigence du Syndicat  des délégués et commerciaux distributeurs des produits de télécommunication (Sydecdiprotec).

Pour l’opérateur, les propriétaires de call-box obtiennent automatiquement 5% de discount au moment de l’achat de crédit de communication. Aussi, un gain détaillé lié aux variations de chaque opérateur tel que les appels, les transferts de crédit et bien d’autres services. Par exemple, «pour chaque carte de 10 000 FCFA vendu, le call boxeur perçoit d’office 500 FCFA. 4 500 FCFA sont reversés dans les caisses de l’Etat sous forme d’impôts, taxes et autres redevances payées», indique MTN.

«Contrairement à ce qu’ils déclarent, les call boxeurs sont loin d’être désavantagés. Ils convient de préciser que leur activité ne requiert aucun investissement avant d’être amorti», explique MTN qui affirme ne pas être concerné par le problème des call-boxeurs.