Le budget de la mairie de la ville de Yaoundé est équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 35 607 500 000 FCFA pour le compte de l’exercice 2024.
Cette enveloppe budgétaire, en baisse de 1 621 620 000 en valeur absolue et de 4,36% en valeur relative par rapport à l’exercice 2023 (37 229 120 000 FCFA), a été adoptée ce 13 décembre par les conseillers de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY). C’était à l’issue du Conseil de communauté consacré à l’examen et à l’adoption dudit projet de budget. Selon le maire de la ville, Luc Messi Atangana, en plus de couvrir les charges de fonctionnement, cette enveloppe sera affectée à trois grands projets en 2024.
Nouveaux prestataires
Le premier projet est relatif à l’entretien et la réhabilitation des routes de Yaoundé et l’acquisition du matériel d’entretien de la voirie. « Dans quelques semaines, un appel d’offres ouvert sera signé et lancé pour que d’autres opérateurs puissent entrer dans le secteur pour qu’on n’ait plus que deux sociétés dans la ville alors que la population a beaucoup augmenté, et cela a également entraîné un accroissement du volume d’ordures produit », indique Luc Messi Atangana. Face à la montée de l’insalubrité, la CUY a appelé en renfort la société Thychlof Sarl pour appuyer Hysacam, qui détenait jusque-là le monopole dans la gestion des ordures ménagères.
Mais les acteurs actuels, dont les contrats arrivent à expiration le 31 décembre 2023, peinent à assurer pleinement cette tâche. Conséquence : Yaoundé ressemble à une poubelle. Pour remédier à cela, la CUY envisage de recruter de nouveaux prestataires avec, dans la mesure du possible, un opérateur par arrondissement dans le cadre de ses efforts d’embellissement de la ville. A cet effet, les conseillers se sont prononcés favorablement sur une délibération autorisant Luc Messi Atangana à infliger des amendes aux contrevenants aux lois et règlements d’urbanisme. Le plan de campagne de l’exercice 2024 prévoit aussi la poursuite des chantiers engagés en 2023 et qui ne sont pas achevés en raison notamment de la « forte pluviométrie » qui a retardé la réalisation de certains travaux de voiries dégradées ou encore les « retards prolongés » dans la mise à disposition de la CUY des ressources fiscales par l’Etat.