En cause, leur production à l'étranger. Au cours de la session professionnelle de l'Université Populaire Afrique évolution (UPAE) les experts et acteurs de la filière du livre ont écrit les nouvelles pages d'une solution qui permettra d'injecter cette masse d'argent dans le tissu économique locale avec création de près de 20 milles emplois et la fin des pénuries de livre scolaire sur le marché.

Les acteurs essentiels de la chaine du livre scolaire veulent inverser la tendance actuelle du circuit de production qui fait la part belle à l'étranger. Les libraires qui sont en bout de chaine et les imprimeurs qui ont le plus gros travail dans cette architecture ou l'on retrouve les éditeurs et auteurs qui ont le bon rôle, estiment qu'en l'état actuel, le Cameroun ne tire pas grand profit de son marché du livre scolaire. Au cours de la session professionnelle de l'université populaire Afrique évolution sous le thème métiers de l'imprimerie et enjeux de la production locale du livre scolaire qui se tenait dans le 24 Novembre dernier dans les locaux de MAD Academy à Ngodi Akwa. Au cours de ces travaux sous la modération de l'universitaire Dr Marcelle Simo sociologue enseignante-chercheur aussi bien l'expert en imprimerie et président du syndicat et de la mutuelle des imprimeurs Antoine Djomo que son confrère apollinaire Ngassa président du syndicat des libraires et papetiers du Cameroun ont abondé dans le même sens du changement de paradigme dans la production du manuel scolaire au Cameroun.
Si des efforts ont été faits comme l'introduction par le gouvernement comme la réintroduction du livre unique qui a soulagé les parents (non sans difficultés pour les imprimeurs qui n'avait pas été préparé), il n'en demeure pas mois que le secteur de l'imprimerie souffre le martyr et se trouve en très grande difficulté du fait de l'addiction des éditeurs à produire les livres à l'étranger et de les importer aux Cameroun.
Des livres produits généralement en Chine, en Inde en Turquie avec du papier de qualité très inferieure ne pouvant tenir sur 3 ans et qui reviennent au Cameroun en totale exonération des droits de douane. A contrario, des Droits de douanes systématiquement imposés aux imprimeurs locaux lorsque ceux-ci importent des intrants comme la pâte à papiers, les ancres, les machines.
Conséquence, le livre produit localement coûte plus chère que celui qui est produit à l'étranger. Selon l'INS près de 90% des chiffres réalisés par la filière est reverse directement auX pays étrangers.


Application des accords de Nairobi et de florence en matière de manuel scolaire

Selon la même source entre 2017 et 2017 il y avait 600 000 élèves inscrits en classe de maternelle, 5 millions au primaire et 2 millions au secondaire Soit un total de 7,6 millions d'apprenants. Avec la croissance démographique, il pourrait se situer 6 ans après à 12 millions d'élèves à satisfaire la prochaine rentrée scolaire 2022-2023.
Selon la moyenne des livres inscrits au programme on obtient 100 millions de livres à produire chaque année pour satisfaire les élèves. Selon les estimations, ce marché représenterait environ 500 milliards de Fcfa. Une somme qui profite directement à l'étranger car ce manuel scolaire n'est pas produit localement.
Libraires et imprimeurs demandent les recettes des accords de Nairobi et de Florence en matière de manuel scolaire avec notamment l'exonération des droits de douane sur les intrants. Ces experts de l'université populaire Afrique Evolution (UPAE) font savoir qu'il est désormais possible de mieux encadrer ces exonérations pour que les produits exonérés ne se retrouvent pas dans le circuit de commercialisation.
Ceci passe par la mise sur pied d'un magasin sous douane avec une surveillance de toutes les administrations concernées.

Amélioration de la finition


Pour résoudre le problème de la qualité du livre qui fait souvent défaut aux imprimeurs locaux Antoine Djomo et les imprimeurs posent que le processus de création d'un Hub de façonnage est en cours de sorte à disposer des machines et de la main d'ouvre qualifiée pour procéder à une bonne finition de chaque manuel produit localement car le papier utilisé est déjà de qualité supérieure (1er grade).