Les vendeurs proposent un lot de trois volailles à 5 000 F, au grand bonheur des ménagères. Au marché d’Etoudi ce lundi, le poulet de chair est vendu à très bas prix. Le poulet habituellement à 3 200 F est proposé à 1800 F depuis quelques jours. Certains marchands vont même plus loin en proposant trois poulets à 5 000 F. Beaucoup se retrouvent en bordure de route. C’est le cas de Solange M. Selon elle, la bataille est bien rude. Un tour sur le site lui donne raison. Les poulets ayant le même gabarit que ceux proposés à l’extérieur coûtent 1500 F. Les vendeurs aux abois parlent d’une très grande quantité de poulets dont les prix baissent au fil des jours. « Nous sommes obligés de « liquider » les poulets sinon on perd énormément», regrette Romuald D, l’un des vendeurs.
Dans d’autres marchés de la ville de Yaoundé, c’est le même scénario. Le poulet de chair et les pondeuses sont bradés à Essos comme à Mvog-Ada, où les marchands envahissent les abords des sites marchands. A Mvog-Ada notamment, c’est près d’une vingtaine de véhicules qui sont stationnés et chargés de poulets entassés dans des caisses. Comme l’explique l’un des commerçants, Jean Abanda, ils ont été obligés de baisser les prix afin d’écouler la marchandise rapidement. Ici, le poulet vendu à 3200 F pendant les fêtes est proposé à 2200 F soit une baisse de 1000 F. Il en est de même pour ce qui est des pondeuses. « Nous avons cassé les prix du poulet à cause de l’abondance du produit dans nos fermes. Après le phénomène de la grippe aviaire, la plupart de fermiers ont produit tellement de poules qu’ils en gardent encore un grand stock », explique Angéline Ndobo. « Avant, nous avions des clients venant de la sous-région, notamment du Gabon et de la Guinée équatoriale. Mais depuis, ces frontières ont été fermées à cause de l’épizootie de la grippe aviaire », ajoute la commerçante.
Côté clientes, elles ne se font pas prier, elles sont nombreuses à être venues se ravitailler dans les différents marchés. « J’en ai pris cinq à 12 500 F seulement et ce sont de gros poulets », se réjouit Aline Takam. D’après elle, pendant la période des fêtes, ces mêmes poulets lui auraient coûté environ 20 000 F.