La filière Coton-Textile-Confection est classée parmi les niches de croissance au Cameroun et représente environ 35 milliards de FCFA. Aussi, dans le but de saisir les opportunités qu’offre ce secteur d’activité, le Comité de compétitivité a réuni les différents acteurs dans le cadre d’un atelier. Question de créer un espace propice à l’accès des acteurs nationaux à la commande publique d’articles de confection textile, peut-on lire dans l’hebdomadaire Le Financier d’Afrique du 8 novembre 2016.
D’après ledit Comité, cet atelier s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale d’appui du gouvernement au secteur privé, consacré comme moteur de la croissance, de l’emploi et de la lutte contre la pauvreté d’une part, et de la mise en œuvre du plan de redynamisation de la compétitivité et des investissements dans cette filière.
«Il s’agit d’une concertation secteur public/secteur privé sur les voies et moyens de renforcer la compétitivité et les capacités d’affaires des artisans couturiers et des PME locales du segment confection, face aux difficultés qu’elles rencontrent dans l’accès aux commandes publiques nationales de confection de vêtements et accessoires», explique Lucien Sanzouango, secrétaire permanent du Comité de compétitivité. D’où la nécessite pour les opérateurs du secteur de recourir désormais à la commande publique, compte tenu des obstacles auxquels ils font face.
Mais cet avis n’est pas partagé de tous. «On ne saurait relancer la filière en se basant seulement sur les marchés publics. La commande publique est un volet important certes, mais marginal par rapport au potentiel du marché qui avoisine 400 millions de consommateurs. Il faut aussi changer nos habitudes de consommation, car c’est parce qu’on aime ce qui vient d’ailleurs que la commande publique s’oriente vers l’extérieur», analyse Paul Ngahane, styliste. Quoi qu’il en soit, pour le Comité de compétitivité, il est désormais question de remettre cette filière afin qu’elle file du bon coton.