L'ancien bâtonnier Me Akere Muna a fait une nouvelle déclaration percutante concernant l'affaire Glencore, mettant en lumière les enjeux de corruption impliquant la multinationale et des hauts fonctionnaires camerounais.

Lors d'un point presse télévisé ce samedi, Me Muna a fermement dénoncé ce qu'il qualifie de "tactiques dilatoires" de la part de Glencore et des responsables de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) et de la Société Nationale de Raffinage (SONARA). Il a souligné que ces manœuvres ne servaient qu'à "perpétuer l'impunité".

L'avocat a rappelé que Glencore, après avoir plaidé coupable, s'était engagé à coopérer avec les autorités camerounaises dans le cadre de l'enquête. Cependant, il a alerté sur le fait que cet engagement n'est valable que pour trois ans, se terminant mi-2025.

Me Muna a exhorté les enquêteurs camerounais, notamment la CONAC, l'ANIF, la Police Judiciaire et le TCS, à convoquer Glencore pour obtenir les informations nécessaires. Il a suggéré que le non-respect de cette convocation pourrait justifier une notification au ministère américain de la Justice.

Par ailleurs, l'avocat a proposé que la SNH et la SONARA puissent demander directement des informations à Glencore Cameroun, avec la possibilité de résilier leurs contrats en cas de non-coopération.

Me Muna reste déterminé, affirmant que "la vérité sera révélée, la justice triomphera et les Camerounais récupéreront leur argent". Cette affaire, qui implique des allégations de corruption pour l'obtention de conditions commerciales favorables, continue de susciter un vif intérêt au Cameroun.