La société Messapresse a annoncé de bonnes nouvelles sur la vente des journaux locaux au Cameroun. Sur l’année 2015, le chiffre d’affaires a connu une augmentation de 1,2%. Mieux encore, l’entreprise de distribution atteint une progression de 11% sur son activité librairie.
La hausse des ventes de la presse locale est une « bonne nouvelle », a dit le président de Messapresse, Christian Carisey, à l’issue de l’assemblée générale de l’entreprise qui s’est tenue le 17 juin 2016.
Les bons chiffres du distributeur sont loin de lever tous les points de discorde avec les éditeurs de journaux au Cameroun. En effet, il demeure la sempiternelle question de l’élargissement de la distribution. L’entreprise n’a finalement pas ouvert les nouveaux points de vente sur le territoire camerounais prévus en 2015. On avait même annoncé « un hyper » à Douala, capitale économique. Si l’une des raisons est l’insécurité dans la partie septentrionale du pays, il y a surtout les conditions à remplir pour que le distributeur accepte de se déployer.
« On est une société privée, on estobligés de garantir des équilibres d’exploitation.Et il faut donc qu’on s’assure, quand on élargitnotre réseaude distribution, qu’il y ait une réalitééconomiquederrière cette politique d’expansion », explique Christian Carisey. Il s’agit là d’une réponse aux éditeurs de la presse locale, qui revendiquent une distribution la plus large possible sur le territoire national. Ces opérateurs reprochent à Messapresse de ne pas assurer une présence optimale des journaux, même à Douala et Yaoundé, les 2 grandes villes du pays où l’existence de la demande n’est plus à démontrer. Par ailleurs, les kiosques à journaux sont quasi-inexistants à la périphérie des 2 capitales et dans les autres villes du pays. Pourtant, la demande existe ici également, pensent les éditeurs. Messapresse est accusé de se consacrer essentiellement sur la distribution des livres, son segment le plus rentable. Ici, la hausse de 11% du chiffre d’affaires devrait être dépassée en 2016, confie Christian Carisey.
Certes il y a des problèmes de distribution, mais les journaux paraissant au Cameroun se sont mieux vendus en 2015. Ce n’est pas le cas du segment de la presse importée où le distributeur a enregistré une baisse d’environ 7,5% de son chiffre d’affaires.
Messapresse est détenue par 2 actionnaires. D’une part, la société française Presstalis dont Christian Carisey est le directeur de l’international et des affaires institutionnelles. D’autre part, la Société de presse et d’éditions du Cameroun (Sopecam), qui appartient à l’Etat.