Ils sont très peu les entreprises au Cameroun qui peuvent se targuer d’avoir une croissance soutenue sur une durée considérable. L’une des choses qu’on reproche très souvent aux entreprises camerounaises est le manque de vision des patrons qui pour certains pratiquent encore un management qui relève d’une certaine époque.
Mais, ils existent aussi les entreprises à la tête desquelles on retrouve des visionnaires, des entrepreneurs qui visent l’excellence et ne se privent pas des moyens pour atteindre leurs objectifs. Michel Ngapanoun, le PDG de la société camerounaise HYSACAM fait partie des entrepreneurs performers que compte le pays de John Ngu Foncha.
Hysacam est une entreprise née en 1969, une filiale de la multinationale française GranJouan. À la fin des années 80, face aux difficultés, GranJouan souhaite fermer l’entreprise Hysacam et revendre ses camions. À ce moment, Michel Ngapanoun travaillant à la direction de l’entreprise à cette époque est confiant du potentiel du marché camerounais de la propreté et constitue un groupe d’une douzaine des cadres, d’ingénieurs et autres spécialistes pour reprendre l’entreprise. En 1994, Grandjouan vend l’ensemble de ses parts (80% de l’entreprise) au groupe constitué par Michel Ngapanoun.
Le nouveau dirigeant va mettre sur pied un management de qualité qui favorise le développement rapide de l’entreprise. Avec un matériel à la pointe de la technologie, année après année l’entreprise de Michel Ngapanoun va conquérir des nouveaux territoires tant au Cameroun que dans certains pays africains. Avec une présence dans 21 villes africaines dont 17 au Cameroun pour un total de 5 000 emplois, le repreneur camerounais a su se montrer efficace où certains se seraient cassés le nez.
Michel Ngapanoun est un exemple d’entrepreneur et de manager camerounais qui comprend réellement les enjeux qu’exige la modernité en terme de management d’entreprise. Prendre une entreprise au bord de la rupture et faire d’elle une des plus performantes du pays en quelques années, il faut le faire. Dans un pays où les entrepreneurs ont plus tendance à jouer la carte de la suffisance sans réelle politique d’expansion de leurs structures, les prouesses des entrepreneurs comme Michel Ngapanoun méritent d’être saluées.