Infos Business of Tuesday, 20 September 2016

Source: cameroon-tribune.cm

Miel de l’Adamaoua: plus de 10 000 litres produites par an

Photo d'archives utilisée à titre d'illustration Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Ngaoundal, Makor, Bawa, etc. Sur le long du corridor de l’ancienne Transcamerounais, le miel coule toujours, un business assurément sucré. Réputées être des villes « mielleuses » de l’Adamaoua pour leur production longtemps artisanales, ces localités prennent un peu plus de considération avec de nouveaux « investisseurs ». Ce sont des coopératives et des initiatives des étudiants de l’École nationale supérieure des sciences agro-industrielles (ENSAI) de Ngaoundéré.

La filière est sur une bonne pente avec le soutien de l’Etat. La ville de Ngaoundal servira de tremplin à l’activité avec un centre de collecte de miel. Une première dans la région qui a réussi une même expérience avec les centres de collecte de lait à Telo et Idool. Comme pour le lait, les bassins de production du miel dans la région de l’Adamaoua se trouvent être disséminées à travers une dizaine d’unités administratives sur les 21 que compte la région.

Les arrondissements de Tibati, Ngaoundal, Meiganga et Mayo-Darlé étant de loin les plus grands pourvoyeurs. A Mayo-Darlé par exemple, trois types de variétés de miel sont cultivées. Leur qualité dépend des méthodes de culture. Il y a du miel blanc des roches et ceux cultivés dans les sous-sols.
Ceux-ci sont de loin les plus chers. Le prix pouvant flamber à 5000F le litre. Certains apiculteurs, ont même déjà exploré le Soudan et l’Arabie Saoudite dans l’arrondissement de Mayo-Darlé.

A côté, on trouve une autre variété « écolo » cultivée par de nouveaux acteurs de la filière. Ils utilisent des techniques à l’ancienne avec des ruches faites de paille et des ronces. On en dénombre une dizaine à Ngaoundal. Les autorités en charge de l’élevage font des efforts pour organiser la filière. De l’avis du Dr Moussa Yaya, délégué régional du MINEPIA, la structuration de la filière commence par une organisation des techniques de culture.

Pour lui, cette source de devise qui peut supplanter l’élevage devra se mettre aux standards comme c’est le cas du miel d’Oku pour rester un label. Certes, on en dénombre à ce jour, plus de 20 000 acteurs qui interagissent dans la filière. Avec une quantité de 10 000 litres de miel par an. La traçabilité n’est pas encore fiable puisque les acteurs dans le domaine agissent individuellement. Avec des produits dérivés, il va sans dire que les gains doubleront lors des prochaines années.