Confronté, à l'instar du Tchad, au double péril du ralentissement économique et de la nécessité d'engager des dépenses militaires dans la lutte contre le groupe islamiste Boko Haram, Yaoundé organisait cette semaine, les 17 et 18 mai, une conférence intitulée « Investir au Cameroun ».
Une opération séduction à laquelle participaient notamment José Manuel Barroso, l'ancien président de la Commission européenne, et l'homme d'affaires nigérian Tony Elumelu. Le premier a fait la promotion de l'intégration régionale. « Le cours d'économie de Barroso à Biya », titre le site d'info News du Camer.
« L'un des problèmes de l'Afrique, c'est qu'elle ne fait pas le commerce avec elle-même », déplore l'ancien responsable européen, qui pointe « un réel marché intérieur ». « Si vous voulez attirer les investisseurs, faites d'abord la charité chez vous », a quant à lui conseillé le banquier nigérian Tony Elumelu. Invitant le Cameroun à soutenir les entrepreneurs locaux, il a « insisté sur une bonne régulation des affaires », peut-on lire dans le Journal du Cameroun.
Le site d'information précise que le Cameroun figure à la 172e place (sur 189) du classement Doing Business de la Banque mondiale. Parmi les nombreuses initiatives formulées pour renforcer l'attractivité du Cameroun, un représentant du FMI a suggéré de profiter de la baisse des cours du pétrole… pour geler les subventions sur le carburant.