Le barrage hydroélectrique de Mekin a fait l’objet d’une mise en eau partielle par les maîtres d’œuvre chinois. Cette opération a paralysé le pont sur la rivière Lobo. Les plantations dans les localités de Bengbis et Meyomessala ont été détruites.
La remontée sauvage des eaux du barrage hydroélectrique de Mekin vient de couper l’Arrondissement de Bangbis et les autres localités du Département du Dja et Lobo, dans la Région du Sud. «Un véritable sinistre qui risque de causer la disette et peut-être le départ des communautés pour chercher refuge ailleurs. Il est impossible pour les populations de Bengbis de se rendre à Meyomessala, parce que le pont sur la rivière Lobo est complètement paralysé. Il faut désormais faire un grand détour, dans la brousse vers Ngono Ebene, pour arriver à Nkoumandjap Mekae et atterrir à Endom, puis à Obout-Zoétélé, avec tout ce que cela comporte comme tracasseries», révèle le quotidien L’Épervier paru le 21 novembre 2016.
L’eau a envahi les forêts, les champs, les plantations, les cultures les villages, à cause des dysfonctionnements observés dans le projet de construction du barrage hydroélectrique de Mekin, évalué à plusieurs centaines de milliards de FCFA. Des sources cohérentes, selon le journal, évoquent que, les travaux réalisés au rabais ont mis en difficulté non seulement le Cameroun, mais aussi les populations riveraines du projet.
Pourtant, au cours d’une séance de travail, il y a quelques mois, avec Félix Nguele Nguele le Gouverneur de la région du Sud, Frédéric Biya Motto, Directeur Général de Mekin Hydro-Electric Development Corporation (Hydro-Mekin), assurait que l’ouvrage est réalisé, dans l’ensemble, à plus de 80%. Les responsables de la China National Electric Engieneering Corporation (CNEEC), chargée de la construction du barrage, indiquaient que le chronogramme est entièrement respecté et CIMA-International chargé du contrôle technique de la réalisation de cet important projet structurant, assurait que l’ouvrage est exécuté dans les normes requises.