La Commission des marchés financiers (CMF) du Cameroun a mis en garde, via un communiqué publié vendredi, le public contre une campagne de souscription à des emprunts obligataires destinés au financement de projets portuaires portés par une société dénommée «Gabon Special Economic Zone».Elle avertit que cette initiative est illégale et que les personnes qui souscriraient à ces émissions obligataires le feraient sous leur entière responsabilité et à leurs risques et périls, la structure à l’origine de ces informations n’ayant reçu ni l’agrément du régulateur ni recueilli son visa pour cette opération.
La CMF rappelle que seuls Afriland Fisrt Bank (AFB), la Société générale Cameroun (SGC), la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC), SCB Cameroun, Financial Capital Cameroon (FCC), Citibank Cameroon, Cenainvest, Standard Chartered Bank Cameroon, Banque Atlantique et BGFIBank sont les seuls prestataires de services d’investissement (PSI) autorisés à agir sur le territoire camerounais.
L’on note que ce n’est pas la première fois que le régulateur interpelle le grand public au sujet d’une campagne de souscription à des emprunts obligataires venue du Gabon voisin.
En septembre 2013, par exemple, elle avait invité le public et les investisseurs du pays «à rester vigilants vis-à-vis de toute opération de placement qui serait lancée au Cameroun» sans son autorisation ni visa.
En réaction à une opération d’emprunt obligataire par appel public à l’épargne lancée par BGFI Holding, société du groupe BGFIBank, pour un montant de 80 milliards FCFA «en vue d’accompagner davantage le financement des projets structurants initiés dans ses pays d’implantation».
Cotée à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), dont le siège est à Libreville (Gabon), cette opération avait été autorisée par la Commission de surveillance du marché financier de la sous-région (COSUMAF).
Mais pour la CMF, cette opération était «irrégulière et illégale», au terme de la loi nationale portant création et organisation d’un marché financier et des dispositions qui en découlent.
En mai, la même Commission avait déjà appelé «à la vigilance» et pour les mêmes raisons, concernant une offre publique de vente des actions de la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (SIAT) du Gabon.