Infos Business of Sunday, 5 June 2016

Source: 237online.com

Moins de 6 000 logements à travers le Cameroun

Logements sociaux au quartier Olembé Logements sociaux au quartier Olembé

C’est le bilan des 64 années de réalisations du bras séculier de l’Etat Camerounais en matière de politique de logement.

La société immobilière du Cameroun (SIC) est encore très loin de satisfaire les attentes placées en elle. Avec 5616 logements construits depuis sa création en 1952, soit environ 88 logement par an, le moins qu’on puisse dire c’est que le bilan de cette institution chargée de la mise en œuvre de la politique de logement définie par le gouvernement demeure des plus décevants.

Selon les données du rapport alternatif des droits économiques sociaux et culturels (DESC), la demande annuelle en termes de logements est estimée à 1,5 million d’unités.

Déception

Pour anticiper sur les effets de l’urbanisation galopante, le Cameroun a créé des institutions spécialisées en charge des questions de logement. Si les rôles avaient été bien répartis entre les différents acteurs dans les domaines du financement, l’aménagement, la construction, la production des matériaux locaux, etc., il reste que ceux-ci ont jusque-là réalisé des performances largement en deçà des attentes.

La SIC qui doit mettre en œuvre la politique de logement du gouvernement dispose à ce jour de 5616 logements essentiellement disponibles à Yaoundé et Douala, soit 4 890 logements pour ces deux villes. Ses offres comprennent la vente simple avant achèvement, vente en fin d’achèvement, location simple et location vente qui permet au locataire de devenir propriétaire du logement après une certaine période de location définie dans le contrat.

D’un autre côté, le crédit foncier du Cameroun (CFC) dont la mission est le financement des projets de construction à travers l’octroi des crédits immobiliers, n’a accordé des prêts que pour un montant total d’environ 261 milliards de FCFA entre sa création en 1977 et 2013. Ces fonds ont servi à l'aménagement de plus de 15 700 lots et la construction d'environ 69 500 logements.

Les autres n’ont pas fait mieux, notamment la mission d’aménagement des espaces et terrains urbains et ruraux (Maetur), chargée de l’aménagement des parcelles destinées à la construction des logements, et la mission de production des matériaux locaux (Mipromalo) qui doit produire des matériaux locaux destinés aux opérations de construction des logements.