Habituellement, les plaintes contre Eneo, l’opérateur concessionnaire du service public d’électricité, sont très souvent déposées par les ménages et les petits commerces au sujet de leurs factures d’électricité. Elles viennent rarement d’un opérateur de téléphonie mobile.
Chez Nexttel, on dit subir aussi les effets des délestages. Et en ces temps difficiles, où la course à la montre dans le processus d’identification des abonnés se fait encore plus pressante, il ne fait pas bon de manquer d’électricité. Le 17 juin dernier, au cours d’une visite effectuée par le délégué régional du Minpostel pour le Centre sur le terrain, Ababakar Abadam, le directeur adjoint de Nexttel pour le Centre a accusé les délestages d’Eneo de freiner l’évolution des opérations d’identification.
« Nous avons quelques difficultés. L’une d’entre elles ce sont les nombreux délestages d’Eneo. Ils ne nous permettent pas d’avoir le rendement optimal dans tous nos points », a-t-il lancé. Pour ce cadre de l’opérateur vietnamien Viettel Cameroun, le problème est récurrent surtout dans les zones reculées, où le réseau de Nexttel reste souvent le seul disponible.
Et pourquoi ne pas utiliser les groupes électrogènes dans les localités où il n’y a pas d’énergie électrique ? La réponse d’Ababakar Abadam : « Ce matin, j’ai discuté avec mes collaborateurs. Ils nous ont rapporté l’information selon laquelle certains abonnés demandaient pourquoi nous n’avons pas de groupes électrogènes. Mais, nous ne pouvons pas les mettre dans toute la République. Nous les mettons dans certains de nos points sensibles ».
Pour faciliter le déroulement de cette opération en zones rurales, Ababakar Abadam espère un accompagnement de l’Etat. Pas dans la fourniture des groupes électrogènes, mais en sensibilisant Eneo pour que son service soit amélioré.