L’Anor a ouvert ses portes hier au grand public à la faveur de la 45e édition de la Journée mondiale de la normalisation, placé sur le thème : « Les normes, langage commun universel ». Au siège de l’Anor à Bastos, plusieurs stands ont été aménagés à l’esplanade de l’agence où il a notamment été question de présenter au grand public le travail qu’abat l’Anor au quotidien.

Créée en 2009, ce n’est qu’en 2011 que l’agence a effectivement commencé à se déployer. A cette date, le catalogue des normes camerounaises est de moins de 300. Quatre ans plus tard, « nous sommes à 1708 normes élaborées dans tous les secteurs. Et avant la fin de l’année, puisqu’il y a des travaux en cours, nous allons largement dépasser ce chiffre.

L’objectif étant d’atteindre 5 000 normes à l’horizon 2018, selon le Plan national d’élaboration des normes, mis sur pied pour répondre aux minima des exigences de l’émergence ». Des explications de Mohamed Anong Anong, sous-directeur de la promotion à l’Anor. A propos de l’application des normes déjà élaborées sur le terrain, notre source indique que « c’est un problème qui ne ressort pas des compétences de l’Anor.

D’abord parce que la normalisation est essentiellement volontaire. C’est un consensus et à partir de ce moment, il n’y a pas d’obligation. Maintenant, pour des raisons de sécurité, de santé publique et de protection des consommateurs et de l’environnement, l’Etat peut décider de rendre certaines normes d’application obligatoire », précise-t-il. Tout en insistant sur le fait que l’Anor a pour mission principale l’élaboration des normes.

La régulation et la surveillance des marchés relèvent du ministère du Commerce. Concernant donc toutes les normes rendues d’application obligatoire, dont l’enrichissement de certains produits alimentaires en vitamine A, les bouteilles de gaz et autres sacs de ciment, « il y a sur tous leurs emballages une marque de conformité NC (norme camerounaise) », assure Mohamed Anong Anong.

Mais, ce n’est pas assez, selon notre source. « Nous sommes en train de travailler sur une vignette-qualité qui sera apposée sur tous les produits qui ont été évalués et certifiés conformes ». D’ailleurs, le Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement des marchandises importées au Cameroun, initié par l’Anor est enclenché. Et à partir de la mise en œuvre de ce projet, la majorité des produits importés auront une vignette-qualité.

La journée portes ouvertes de l’Anor a drainé au siège certains partenaires techniques, dont les représentants de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) au Cameroun. L’une d’elles, Marie-Christine Radonde explique : « Nous nous sommes engagées à accompagner l’Anor dans le cadre du programme d’assistance à la compétitivité des entreprises (Pacom).

De manière générale, nous aidons l’Anor à mettre les normes en application et à mieux se faire connaître au Cameroun et sur le marché international ». Et d’assurer que c’est plutôt un bon élève, qui « se fait facilement des partenaires ».