Depuis la fin du mois d’août dernier, les clients de la Compagnie Equatoriale pour l’Epargne et le Crédit (COMECI) se plaignent de ne pouvoir pas entrer en possession de leur argent.
Le 25 août 2016, la direction générale de COMECI avait commis à cet effet un communiqué dans lequel elle annonçait un important financement de son partenaire Suisse Grand Impex Trading Ltd.
Ce qui, jusque-là, n’a pas été au gout de sa clientèle. Deux mois après cette fâcheuse situation qui tend à s’enliser, Paul Tchoumtchoua Sindze, le Directeur Général de la micro finance, dans une interview accordée au quotidien Mutations édition du 11 octobre 2016, précise que l’entreprise, en dépit de tout, ne fera pas faillite.
Sur la genèse de cette crise, le DG de COMECI déclare qu’«il y a des causes lointaines et des causes proches. Parmi ces causes lointaines, il y a celles qui sont exogènes et celles qui sont endogènes. Pour les causes exogènes, il y a des mauvaises langues qui se trouvent parmi les gros débiteurs, ceux à qui nous avons octroyé des crédits et qui pensent qu’en médisant de l’entreprise, cela va mettre l’entreprise en mal et ils ne paieront pas.
Il y a également le fait les employés indélicats que nous avons renvoyés font notre mauvaise publicité, de l’intox dans certains milieux. Les causes endogènes qui sont nos employés qui ont un manque de professionnalisme et interprètent mal certaines décisions, et les difficultés que nous avons eues à payer les épargnants, les réunions, les tontines au mois de juillet, ce qui a créé des remous.
Ce qui est arrivé au mois d’août n’est qu’une conséquence de ces crises exogènes et endogènes».
Concernant le financement de son partenaire Suisse Grand Impex Trading Ltd, Paul Tchoumtchoua Sindze précise que «Grand Impex est un courtier financier et nous sommes en pourparlers depuis février-mars. Nous avons des projets dans divers secteurs.Cet argent vient, pas pour rembourser des épargnants, mais pour financer un certain nombre de micros-projets. Il ne faut pas que les épargnants croient que nous nous endettons pour les rembourser. Ce serait une erreur».
Au sujet des remboursements que demandent les épargnants de COMECI, le DG de la microfinance déclare:
«J’ai toujours eu du mal à dire qu’on va rembourser les épargnants, comme si la société était en faillite. Nous sommes en train de trouver les voies et moyens pour normaliser la situation. Il y a des titres fonciers que nous avons acquis on les met en vente. On met la pression sur les débiteurs qui ont pris de l’argent et n’ont pas remboursé».