Selon cette instance, l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle est l’une des rares institutions en Afrique à ne pas avoir de problème de management.
«L’Oapi est l’une des institutions en Afrique qui, depuis sa création, n’a pas connu de problèmes majeurs en termes de management. La crise à laquelle nous venons d’assister, apparemment, est un pro blème récurrent à l’Oapi à chaque veille du renouvellement du mandat du personnel dirigeant ». La ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des jeunes du Niger, membre du comité ad hoc mis en place le 10 décembre 2021 par le conseil d’administration pour appuyer le directeur général de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle dans la recherche de solutions à la crise qui secoue cette institution interétatique depuis plusieurs mois, semble convaincue que les accusations de malversations financières et de mal gouvernance portées contre le patron de l’institution et qui font les choux gras des médias participent d’une guerre de positionnement. Salmou Gourouza Magagi dit avoir constaté qu’il y a, dans l’organisation, « plus de problèmes personnels ».
« Nous sommes allés en détail dans les comptes de l’Oapi pendant le dernier conseil d’administration. Il n’y a absolument rien qui puisse nous inquiéter dans la tenue de ceux-ci. Bien au contraire, les finances de l’organisation se portent bien. Pour le reste, nous pensons que nous avons été bien entendus par les uns et les autres et nous espérons que la sérénité va revenir très rapidement », indique-t-elle. Elle souligne, du reste, que ses collègues du comité ad hoc et elle ont prodigué des conseils aux uns et autres dans le sens de l’apaisement, à l’occasion d’une Assemblée générale tenue vendredi dernier avec tout le personnel de l’Oapi. « Nous avons rappelé au personnel que son rôle premier n’est pas d’envenimer la situation en prenant partie. Les équipes doivent rester soudées afin de consolider le vivre-ensemble qu’elles ont toujours vécu. Elles doivent accompagner leurs dirigeants à trouver des solutions aux problèmes personnels que les uns et les autres pourraient avoir ». Doyen du conseil et administrateur pour la Guinée équatoriale, par ailleurs président du Conseil de la recherche scientifique et technologique de Guinée équatoriale, Anacleto Olo Mibuy indique que si rien n’est fait, la crédibilité acquise en 60 ans d’existence par l’Oapi risque d’être détruite par les querelles de personnes qui ont cours dans cette organisation.
« Nous devons, au lieu de rentrer dans des querelles intestines, faire en sorte que ces acquis soient préservés et consolidés. Nous pensons que la seule personne qui doit gagner c’est l’institution. L’Oapi n’est pas un parti politique », souligne-t-il. Le comité ad hoc mis en place par le conseil d’administration de l’Oapi, qui est en fin de mission, confirme que l’institution est en bonne santé économique depuis l’arrivée de l’Ivoirien Denis Bohoussou à sa tête, en 2017. Son résultat net, par exemple, est passé de 952,3 millions Fcfa en 2017 à un peu plus de 1,3 milliard Fcfa en 2018. Il est resté sur une courbe ascendante en 2019 où il a atteint jusqu’à 1,8 milliard Fcfa, avant de retomber à 1,5 milliard en 2020 du fait de la sur venue de la pandémie du coronavirus.