Un audit réalisé par un cabinet suédois en l’occurrence, Cybercom Group confirme une dégradation de la qualité de services chez quatre opérateurs de téléphonie mobile exerçant dans le pays, d’après une copie dudit rapport obtenu samedi par APA auprès du ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL).

L’étude réalisée au cours des six derniers mois sur une distance de 7 800 km et sur 61 points statiques représentant 30 villes et plus de 60 villages dans les dix régions du pays, épignles tous les opérateurs du secteur en activité au Cameroun.

Il s’agit notamment de la filiale sud-africaine Mobile telephon network (MTN), de la filiale française Orange-Cameroun, de Nexttel-Cameroun qui appartient à la multinationale vietnamienne Viettel et de l’opérateur public, la Cameroon télécommunications (CAMTEL).
Des résultats qui confirment la perception du public sur la dégradation de la qualité des services dans le secteur d la téléphonie mobile.

Expliquant les mobiles de cette étude, le ministre des Postes et Télécommunications Minette Libom Li Likeng, a affirmé que l’objectif des pouvoirs publics était de « se pencher durablement sur le problème récurrent de la qualité de service coté opérateur et coté utilisateur dans le secteur des télécommunications sur la base des exigences des cahiers de charge des opérateurs, en vue de propositions concrètes susceptibles d’apporter une solution définitive à toutes les problématiques y afférentes. »

En tout état de cause, la dégradation de la qualité de services préoccupe le gouvernement camerounais, qui « entend tout mettre en œuvre pour répondre aux exigences de développement de l’économie numérique qui devrait propulser le pays au statut de pays émergent d’ici à 2035 », rassure le MINPOSTEL.

Cet audit permet d’établir un cliché précis du réseau des télécoms au Cameroun, de déterminer les responsabilités, d’évaluer la régulation et surtout de proposer des indicateurs du service crédible au regard des standards internationaux.

Plus spécifiquement, les lacunes constatées portent sur l’insuffisance des investissements par rapport à l’accroissement du nombre des abonnés, des lacunes techniques au niveau du réglage des équipements (non-respect des normes internationales et du paramétrage des certains équipements réseau), et enfin, un dimensionnement des réseaux non optimisé.

Les conséquences de cette situation sont nombreux : mauvaise disponibilité du réseau, coupures précoces d’appels et dégradation de la qualité d’écoute, grande vulnérabilité aux menaces de sécurité, faible débit de l’Internet.

Les pouvoirs publics ont prescrit à chacun des opérateurs mobiles et avec un délai précis de six mois pour régler la situation au risque de s’exposer aux sanctions conformément aux cahiers de charges.