Retour au calme après la traversée d’une zone de turbulence. Les abonnés d’Orange Cameroun ont retrouvé le sourire depuis mardi dernier en début de soirée.

Les appels sont redevenus fluides, autant qu’ils l’étaient avant la rupture de la fibre optique par Camtel, gestionnaire de cette technologie. La connexion internet est également au rendez-vous.

Le service Orange Money est plus stable. Une conférence de presse de Camtel annoncée dans la journée d’hier a même été annulée. Les tirs croisés sous forme de communiqués ne laissaient pourtant pas présager un retour aussi rapide à la normale.

En fait, c’est un autre communiqué publié hier 18 octobre, qui vient mettre un terme 'on l’espère' à la brouille observée sur la fibre optique. Il est signé de la directrice générale d’Orange Cameroun, Elisabeth Medou Badang.

« … Dans l’intérêt supérieur de nos clients, nous avons décidé de prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir le service. C’est ainsi qu’il a été procédé au règlement de la somme querellée afin d’obtenir l’établissement sans délai des liaisons de transmission indûment suspendues », renseigne le communiqué.

Orange précise néanmoins que le paiement de la somme de 1,6 milliard réclamée par Camtel « n’équivaut en aucun cas à une reconnaissance de la validité de la facture dont elle maintient la remise en cause ».

En clair, l’opérateur dit avoir pour seul et unique souci, « l’intérêt supérieur du client», tel que mentionné à l’en-tête du communiqué. C’est ce qui justifierait le règlement de la somme, objet du litige.

Vu le désagrément, l’opérateur « entend initier toutes les actions pertinentes en vue de la préservation de ses droits et ceux de ses clients ».
Du côté de Camtel, c’est désormais le silence. Nos tentatives de joindre les responsables du gestionnaire de la fibre optique sont demeurées vaines. Personne au bout du fil.

Si Orange prévient qu’elle va entreprendre des démarches pour réparer le préjudice causé, le flou persiste quant à l’avenir des relations entre elle et Camtel.

L’arbitre de ce litige reste l’Agence de régulation des télécommunications (Art) dont la voie peine à se faire entendre depuis le début de la cacophonie. Hier néanmoins, une source proche du dossier à l’Art confiait à votre journal que le contentieux entre les deux opérateurs devrait déboucher sur une solution durable d’ici demain vendredi.

Ceci après le rendez-vous manqué de mardi dernier, où une première concertation était programmée.