L’Agence de régulation des télécommunications (ART) au Cameroun vient de rendre publique une décision signée le 9 septembre 2016, portant «retrait de 400 000 numéros téléphoniques précédemment attribués» à la filiale camerounaise du groupe télécoms français Orange.
Cette décision du régulateur du secteur des télécoms, qui accède ainsi à une requête formulée par Orange Cameroun par correspondance datée du 6 juin 2016, devrait permettre au numéro 2 du marché de la téléphonie mobile dans le pays de réaliser des économies dès l’année prochaine.
En effet, apprend-on de sources autorisées, la requête d’Orange Cameroun, à travers laquelle l’entreprise souhaitait «restituer» au régulateur «certaines tranches de numéros» mis à sa disposition, participe d’une politique de rationalisation des dépenses de l’entreprise.
Car, apprend-on, les opérateurs de la téléphonie en activité dans le pays payent règlementairement la somme de 180 francs Cfa par an au régulateur, pour chaque numéro téléphonique mis à leur disposition. Sur cette base de calcul, en restituant 400 000 numéros à l’ART, Orange Cameroun devrait réaliser des économies de l’ordre de 72 millions de francs Cfa dès 2017.
Selon nos sources, les tranches de numéros qui seront ainsi restituées font partie des 700 000 numéros sollicités en 2012 par Orange Cameroun. Ils lui avaient été effectivement attribués par le régulateur, dans le cadre de la convention liant la filiale camerounaise du groupe Orange à Set Mobile, l’opérateur virtuel des réseaux mobiles (MVNO) lancé à cette époque par le footballeur camerounais Samuel Eto’o.
Les difficultés auxquelles a dû faire face Set Mobile, lesquels soubresauts managériaux ont conduit ce MVNO a fermer boutique depuis quelques années ; n’ont cependant pas permis à son partenaire de rentabiliser une bonne partie des 700 000 numéros mis à sa disposition à cette époque par l’ART. D’où la décision d’Orange Cameroun de les restituer au régulateur.
Pour cet opérateur télécoms, il s’agit non seulement de se défaire des dépenses qu’induisent la présence de ces numéros dans son portefeuille, mais aussi de permettre à l’ART de les réattribuer à d’éventuels autres demandeurs.