Infos Business of Wednesday, 17 February 2016

Source: carmer.be

Ouest : Des exploitants de boisson à l'école des impôts

Des exploitants de boisson Des exploitants de boisson

L’objet des séminaires organisés dans la région, ambitionne  des solutions adéquates, durables et citoyennes entre les opérateurs du secteur enclins aux multiples casse-têtes. Chaque année, la loi des finances au Cameroun connait des mutations et des nombreuses innovations. Pour une exploitation optimale des prévisions de l’exercice en cours, les opérateurs des échoppes de boissons ont initié une caravane régionale d’explication mise en œuvre par le syndicat national des exploitants de boisson du Cameroun (Synedeboc). « Incidence de la loi des finances 2016 sur les ristournes, comment s’en sortir ? », tel est le thème retenu pour le périple ô combien important entre les différents membres. 

Ainsi, les 8 unités administratives seront parcourues avec la même ferveur et détermination. Ces rencontres de mises au point entendent veiller à l’harmonie entre les commerçants et le fisc au mieux d’éviter les tensions fiscales vécues en 2015. Les sectoriels des impôts au niveau de chaque département et les brasseries du Cameroun sont associés à chaque escale. Pour Valery Kamegni, président régional du Synedeboc-Ouest, tout comme pour Jules Appolinaire Njatcha, président départemental du Ndé, l’implication des chefs de centre des impôts se justifient par le fait qu’ils sont des partenaires du syndicat et non des ennemis. L’on peut comprendre le rôle d’accompagnement joué par les impôts pour accroitre le chiffre d’affaire des exploitants.

Des recommandations

Ce lundi 15 février 2016, la caravane du Synedeboc s’est ébranlée à Bangangté. Les exploitants de makenéné dans le Mbam et Inoubou soumis au centre de distribution Sabc de Bangangté, ont été conviés au séminaire. Les faits marquants étaient l’exposé d’Aurélien Ekeke, chef de centre des impôts du Ndé. Le jeune et très compétent sectoriel a préféré une communication et un langage facile pour une bonne compréhension de tous. Il a été instruit aux exploitants de s’inscrire dans le fichier en ligne de la direction générale des impôts. Les exploitants devraient choisir à dessein dans quel régime (impôt libératoire, régime simplifié, régime réel entre autres) appartenir. 
Aurélien Ekeke a passé au peigne fin les avantages et les inconvénients des régimes en question. Une anecdote est venue sou tendre son exposé. C’est l’histoire d’un exploitant de Bangangté qui esquivait le régime de patente. Le stratagème de l’homme était de ne pas achalander ses étals. Lors d’un contrôle inopiné de stock, il lui a été demandé de présenter les factures des 3 derniers mois. Le constat révélait qu’il a fait des achats pour 6 millions. 

Désarçonné, l’homme est revenu voir le chef de centre à son bureau et lui a donné une enveloppe qui contenait 34 000 Frs en guise d’effort de guerre de corruption. Le chef a pris et a augmenté 2000 Frs pour arrondir le montant qu’il lui fallait pour détenir un titre de patente. aujourd’hui, nous raconte le chef de centre, non seulement ses étals sont fortement achalandés, il a ouvert une autre boutique.

A la fin de son exposé, la phase de questions-réponses ont permis aux participants de mieux cerner les contours de l’activité de vente et de transport des boissons. Le happy-end célébré par tous les parties prenantes démontrait à suffisance que les lendemains seront radieux pour ceux qui permettent encore au camerounais de dissiper leurs multiples soucis.