Infos Business of Monday, 5 August 2024

Source: www.camerounweb.com

Ouverture du procès Glencore en Angleterre : les conséquences sont graves au Cameroun

Ouverture du procès Glencore en Angleterre : les conséquences sont graves au Cameroun Ouverture du procès Glencore en Angleterre : les conséquences sont graves au Cameroun

Glencore PLC, une entreprise anglo-suisse de négoce, courtage et extraction de matières premières, se retrouve au cœur d'un scandale de corruption au Cameroun. Le groupe, basé en Suisse à Baar, a reconnu devant la justice américaine avoir versé environ 79,6 millions de dollars à des sociétés intermédiaires pour obtenir des contrats avantageux avec des entités publiques en Afrique de l'Ouest, dont le Cameroun, entre 2007 et 2018.

L'affaire s'intensifie avec l'annonce de l'Administrateur-Directeur général de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), Adolphe Moudiki. Selon un communiqué publié récemment, des dirigeants et employés de Glencore impliqués dans ces actes de corruption comparaîtront devant le Tribunal de Westminster à Londres le 10 septembre 2024. Une plainte a également été déposée au Tribunal Criminel Spécial (TCS) au Cameroun le 6 novembre 2023 pour identifier les complices locaux.

Le Serious Fraud Office du Royaume-Uni a révélé que, entre 2012 et 2015, plus de 13 millions de dollars (environ 8 milliards FCFA) ont été illégalement versés pour corrompre des responsables des secteurs pétrolier et gazier au Cameroun. Cette affaire concerne également d'autres pays africains, tels que le Nigéria et la Côte d'Ivoire.

Les hauts responsables de la SNH durant cette période incluent Ferdinand Ngoh Ngoh, Président du Conseil d'administration, Adolphe Moudiki, Administrateur-Directeur général, et Simon Paley, alors Directeur commercial de la SNH et aujourd'hui Directeur général de TRADEX. Bien que les noms des complices camerounais ne soient pas officiellement dévoilés, ces individus étaient en position de pouvoir au moment des faits. L'issue du procès et les investigations en cours détermineront les responsabilités et les éventuelles poursuites au Cameroun.