Infos Business of Tuesday, 20 June 2017

Source: cameroon-info.net

Pêche: déficit annuel de 110 000 tonnes

Des études estiment la demande annuelle de poisson à près de 300 000 tonnes par an. Pourtant, selon le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), l’industrie de la pêche est une filière porteuse pour l’économie.

Au Cameroun, d'après la Food and Agriculture Organisation (FAO), l’industrie de la pêche a un potentiel énoreme, «malgré la relative faiblesse de productivité de ses eaux marines, due à l'étroitesse du plateau continental (...), le pays possède des bassins fluviaux (...) qui disposent d'importantes potentialités halieutiques». Cependant, cette activité souffre d'une exploitation abusive des ressources opérée par les pêcheurs étrangers à l’instar des Ghanéens, Béninois, Maliens, Nigérians..., mais aussi de la pêche illicite effectuée par des Chinois sur les eaux territoriales nationales.

Le bihebdomadaire Repères en kiosque ce 19 juin indique qu’à «l’aide de leurs bateaux non conformes à la pêche conventionnelle, ceux-ci pratiquent l’activité de manière à capturer sans distinction d’espèces, toute la faune aquatique qu’ils trouvent sur leur passage. D’ailleurs la semaine passée, un bateau asiatique a été saisi à Douala avec une importante quantité de produits de pêche. Un énième coup de filet des autorités en charge du contrôle de la pratique conventionnelle de l’activité au pays».

Il y a un an, rappelle le journal, le ministère en charge de la Défense a fait savoir qu’entre 2014 et 2016, vingt-deux navires étrangers avaient été arraisonnés pour pêche illégale dans les eaux territoriales camerounaises. Un bateau chinois a par ailleurs, été condamné à payer une amende de 400 millions de FCFA. Les données officielles font état d’un déficit de production nationale estimé à environ 110 000 tonnes.

Ce qui représente un gap énorme pour la consommation intérieure de poissons, puisqu’à en croire la FAO, «le poisson constitue la plus importante source de protéines animales au Cameroun. Il représente environ 44 % des protéines animales et 7,6 % des apports en protéines totales».