L’accord de prêt y afférent a été signé hier entre l’Etat du Cameroun et la Banque mondiale à Yaoundé. Une somme de 70 millions de dollars, soit 42 milliards de F. C’est le montant du prêt que la Banque mondiale vient d’accorder au gouvernement camerounais pour le financement de la troisième phase du projet d’appui au Programme national de développement participatif (PNDP) phase III. La signature de ladite convention a été effectuée mercredi 3 février à Yaoundé par les deux parties. Côté camerounais, il y avait le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), Louis Paul Motaze.

L’institution financière était représentée par la directrice des opérations au Cameroun, Elisabeth Huybens. A titre de rappel, l’aboutissement de cet accord découle du décret du 19 janvier 2016, signé du chef de l’Etat, habilitant le MINEPAT à signer avec l’Association internationale de Développement (IDA), un accord de prêt d’un montant de 50,2 millions de droits de tirage spéciaux (DTS) correspondant à 70 millions de dollars américains.

Pour le MINEPAT, cette nouvelle phase du PNDP permettra de lancer les activités de ce programme dans les communes n’ayant pas jusqu’ici bénéficié de ses interventions. Il est question de renforcer la gestion des finances publiques locales et le processus de développement participatif dans les communes à travers la fourniture des infrastructures socio-économiques durables de qualité. On apprend que pour cette troisième phase, 2500 micro-projets seront réalisés.

La part belle revient à la région de l’Extrême-Nord qui bénéficiera de près de 42% des financements alloués. Louis Paul Motaze a souligné l’importance de l’élaboration et de l’adoption de 328 plans communaux de développement au terme d’un processus inclusif. Il a rappelé que sur le plan socio-économique, 3500 micro-projets avaient déjà été réalisés dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’hydraulique, du transport, de la promotion de la femme et bien d’autres avec une amélioration des conditions de vie de près de 3 200 000 bénéficiaires directs.

Pour sa part, Elizabeth Huybens s’est félicitée de l’aboutissement de cet accord. D’après elle, la mise en place de cette troisième phase permettra de consolider les acquis des phases précédentes et d’étendre l’appui à la décentralisation aux 31 communes d’arrondissement restantes. Toujours d’après la directrice des opérations, les projets antérieurs ayant été bien réalisés et appréciés, la Banque n’a pas hésité à financer la 3ème phase. « Encore que ces programmes se font avec la participation des populations.  A la fin de cette dernière phase, toutes les 360 communes d’arrondissement du Cameroun seront couvertes », assure-t-elle.