Avec une superficie de plus de 47 000 Km², la région du Sud se présente comme un eldorado pour la production de poisson de table. Située dans une zone agro-écologique favorable, avec de longues côtes maritimes, des mangroves, des bas-fonds et grandes forêts, la région a tout ce qu’il faut. Des conventions de partenariat ont même été signées entre les agropoles de production et de commercialisation du poisson des départements et la Coordination nationale du programme Agropoles.
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La situation actuelle révèle même qu’il y a de très nombreux étangs piscicoles dans l’ensemble de la région du Sud, malheureusement pour une faible production. Réunis en agropoles production de poisson d’eau douce, les pisciculteurs du Sud veulent faire valoir leurs arguments en vue de mettre à la disposition des consommateurs du bon poisson frais.
Pour Léon Etitane, la production actuelle est évaluée à 230 tonnes de poissons par an, dans son département. Le Dja-et-Lobo, selon des informations sans statistiques, produirait un peu plus. Les départements de l’Océan et de la Vallée-du-Ntem ne font pas moins bien en la matière.
Selon les responsables de la coordination nationale du programme Agropoles, cette dynamique, qui profite des avantages qu’offre la nature dans cette partie du pays va se poursuivre.
Il est question, selon ces mêmes sources, de procéder à l’implémentation de la politique nationale, dans le domaine de la pisciculture, de la création d’un bassin de production de poisson d’eau douce dans le Sud, processus lancé depuis 2014. Avec pour objectif de produire suffisamment du poisson d’eau douce, essentiellement les silures et les tilapias.
La région du Sud peut relever ce défi, au regard de ses énormes potentialités humaines et géographiques. C’est ensuite, une occasion de lutter contre l’insécurité alimentaire et d’améliorer les conditions de vie des « agropoleurs ».
Avec la mise sur pied de ces différents groupes de pisciculteurs et, selon les responsables du programme Agropoles, il est question de rendre compte de leur apport pertinent dans le panier de la ménagère, dans la balance commerciale, en matière de rapatriement des devises et d’insertion socioprofessionnelle.
Il s’agit de relever des défis socio-économiques tels que l’étroitesse et la faiblesse de la productivité des exploitations familiales qui représentent encore 80% de l’appareil de production, l’insuffisance de l’encadrement technique et les difficultés d’accès au marché.
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Les bassins de production ont été identifiés dans l’optique d’y développer davantage la production, la transformation et la commercialisation des produits halieutiques. Le but visé est l’accroissement de l’ordre de 13% à l’économie rurale, ce qui induira 6 à 7 % de l’économie nationale. Le programme va engager le pays dans une voie de croissance soutenue.
C’est dans cette perspective qu’une convention de partenariat, d’un montant de 1 675 milliards de F a été signée avec la Coordination nationale du programme Agropoles, pour appuyer la construction des nouveaux étangs, le réaménagement de ceux disponibles.
L’apport des pouvoirs publics est évalué à 450 millions de F (30% du coût global du projet). Une enveloppe orientée vers l’achat des équipements et des intrants. La vision est maintenant de relever la production locale à plus de 2.000 tonnes de poissons chaque année.