Infos Business of Thursday, 25 January 2018

Source: cameroon-info.net

Plus de 1000 entreprises dans l’illégalité au Cameroun

Constat fait par le directeur de la Caisse Autonome d’Amortissement du Cameroun Constat fait par le directeur de la Caisse Autonome d’Amortissement du Cameroun

Le 17 novembre 2014, le Premier ministre a signé les textes d’application qui marquaient le début de l’entrée en vigueur définitive de la dématérialisation des valeurs mobilières, une disposition légale qui devait permettre d’aboutir à une gestion purement électronique des valeurs mobilières au Cameroun.

Malheureusement quatre ans plus tard, sur 1126 entreprises recensées, seules 100 se sont arrimées à cette nouvelle technologie, les 1000 autres demeurent « hors la loi », peut-on lire dans le quotidien Le Messager du mercredi 22 janvier 2018.

Ce constat a été fait mardi dernier par Richard Obam Evina, le directeur général de la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA), à l’occasion d’un séminaire organisé à ce sujet. Pourtant, c’est pour éviter les doubles paiements, les pertes de dossiers, les coûts élevés pour effectuer des actes de légalisation qui ont parfois conduit à la perte de certains de leurs droits, que cette disposition avait été mise sur pied, apprend-on.

De façon explicite, la dématérialisation des valeurs mobilières est une opération de substitution des certificats physiques des titres, par l’inscription en compte des titres sous forme électronique, au nom de leurs propriétaires, auprès de l’émetteur ou d’un teneur de compte-conservateur. « Ceci permettra d’éviter des pertes, des destructions, des falsifications pour aller dans le jeu de la numérisation en faveur de la floraison des technologies de l’information et de la communication à travers des supports d’information plus adaptés », explique le directeur général de la CAA.

En effet, souligne le quotidien plusieurs pays où ce mécanisme est en vigueur, les avantages cités ont la sécurité la réduction des coûts et la capacité pour les gouvernements d’éviter les fraudes. Par conséquent, Richard Evina Obam espère que « ce séminaire va contribuer à la sensibilisation des différents acteurs du système financier camerounais, sur le principe de la dématérialisation des valeurs mobilières d’une part, et au renforcement de l’écosystème camerounais d’autre part ».

Il est important de souligner que parmi les sociétés hors la loi, figurent en grand nombre, les sociétés anonymes non cotées en bourse et dont les titres sont inscrits dans le registre de Commerce et du Crédit mobilier auprès des greffes des tribunaux d’instance sur l’ensemble du territoire.