Infos Business of Tuesday, 17 October 2017

Source: cameroon-info.net

Plus de 600 migrants formés en agriculture et élevage

Un entrepreneur agricole Un entrepreneur agricole

L’immigration clandestine reste un problème majeur au Cameroun. Chaque année, les jeunes camerounais investissent de fortes sommes d’argent dans des projets de voyage clandestin vers l’occident, qui parfois tournent en drame, dans les pays de transit comme, la Lybie, la Mauritanie, le Niger, etc.

« Le voyage n’a pas été facile. Quand je suis arrivé au Niger, on s’est retrouvé abandonné au désert. Se nourrir, n’était pas évident. Le sachet d’eau qu’on vend au Cameroun à 50 F Cfa, coûte 250 F Cfa et il fallait débourser 5000 Fcfa pour se laver », témoigne Athanase Ndjengue, un migrant revenu.

C’est grâce à une composante de l’Organisation internationale des migrations (Oim) au Niger, chargée de l’assistance au retour et à la réintégration sociale des migrants clandestins, que ce dernier a pu rejoindre son pays natal, à l'instar de plus de 500 camerounais qui avaient entrepris cette aventure. De janvier à juin 2017, plus de 250 retours volontaires de jeunes âgés de moins de 40 ans, ont été enregistrés. Un moment difficile à surmonter pour ces aventuriers, dont la réintégration sociale est un parcours de combattant.

Afin de les aider dans leur processus de réinsertion sociale, l’Organisation internationale des migrations et le Programme d’appui aux actions rurales de développement industriel et commercial (Paardic) ont mis sur pied un projet communautaire pour faciliter la réinsertion socioéconomique des migrants de retour dans les régions du Centre et du Littoral.

« Nous avons signé un accord avec le fonds physicien de l’Union européenne pour un montant 3, 3 millions d’euros qui s’étend sur 3 ans, pour faciliter la réinsertion d’au moins 850 Camerounais qui vont être identifiés et qui reviendront des pays de transit », confie Sébou Boubkr, chef de mission de l’Oim.

Deux micro-projets à ce sujet ont vu le jour. Celui de l’agriculture dans la région du Littoral et celui de l’élevage des poulets de chair dans la région du Centre.

L’Ong Paardic a bénéficié de l’appui technique de la délégation départementale en charge de l’agriculture et du développement rural, celui des autorités traditionnelles, administratives, des sectorielles et des services décentralisés de l’Etat à Edéa, qui ont permis aux bénéficiaires de se former sur les techniques de mise en œuvre d’un champ.

En ce qui concerne la région du Centre, au moins 300 migrants revenus ont été formés pour une production de 12 mille poulets à Obala, avec l’appui du Minepia. Ces Migrants, près de 600 au total, dans les régions du Centre et du Littoral, ont bénéficié de 12 formations théoriques et pratiques, dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage des poulets de chair.