Infos Business of Tuesday, 21 June 2016

Source: investiraucameroun.com

Plus de 6000 pêcheurs à l’assaut des eaux de Lom Pangar

Pêcheurs sur des piroges Pêcheurs sur des piroges

Depuis sa mise en eau partielle en septembre 2015, avec une retenue de plus de deux milliards de mètres cubes d’eau sur les 6 milliards de mètres cubes attendus lors de la mise en eau définitive prévue en août 2016, le barrage de Lom Pangar fait l’objet de la convoitise des pêcheurs en activité au Cameroun.

Depuis septembre dernier, apprend-on de bonnes sources, ils arrivent par centaine chaque mois pour se dédier aux activités de pêche dans les eaux du barrage. Installés principalement à Ouami, localité située à une dizaine de kilomètres du barrage, ils atteignent aujourd’hui plus de 6000 personnes dans ce village et ses environs. Ces chiffres sont communiqués par EDC, l’entreprise publique de patrimoine du secteur de l’électricité, qui est en charge de la gestion du projet d’aménagement hydroélectrique de Lom Pangar.

Nombre de ces pêcheurs, apprend-on, sont partis de la région du Lac Tchad, où les activités de pêche sont devenues dangereuses du fait des incursions meurtrières de la secte islamiste nigériane Boko Haram, ou encore des abords du barrage de Lagdo, dans la région du Nord du pays, ainsi que des trois autres barrages de retenue du pays que sont Mbakaou, Bamendjin et Mape, où les eaux ne sont plus aussi poissonneuses qu’avant.

En effet, souligne les experts d’EDC, grâce à un écosystème regorgeant de nutriments très prisés par les poissons, les eaux retenues par le barrage de Lom Pangar sont particulièrement poissonneuses. Le dynamisme de l’activité de pêche autour de cette infrastructure est tel qu’EDC estime à 30 milliards de francs Cfa le chiffre d’affaires que devraient réaliser les pêcheurs de Lom Pangar au cours de cette année 2016.

Cependant, soulignent nos sources, au lieu d’aider à combler le déficit de production du poisson dont souffre le Cameroun, le produit de la pêche à Lom Pangar est exporté vers les pays voisins et même des pays d’Afrique de l’Ouest (Nigeria, Mali, Ghana, etc), d’où sont originaires la majorité des pêcheurs en activité autour de ce barrage construit dans la région de l’Est du pays.