Les opérateurs économiques locaux sont de loin les principaux utilisateurs du terminal à conteneurs du port de Douala. Selon Frederik Klink, directeur général de Douala International Terminal (DIT), entreprise contrôlée par le couple Bolloré-APM Terminals, la répartition des volumes de marchandises traités par DIT révèle que 80% sont domestiques, alors que 20% sont consacrés au Tchad et la RCA.
Selon le DG de DIT, interviewé par le journal Défis Actuels, cette baisse des volumes à destination des pays de l’hinterland que sont le Tchad et la RCA, est consécutive à la baisse des prix du pétrole et des autres matières premières au cours des années 2015 et 2016, observée non seulement dans ces pays, mais aussi sur l’ensemble du territoire de la Cemac.
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Mais de manière générale, les activités d’import-export des opérateurs économiques centrafricains et tchadiens sont en baisse sur la plateforme portuaire de Douala depuis quelques années. Selon les responsables du Port autonome de Douala (PAD), l’entreprise publique en charge de la gestion du port de la capitale économique camerounaise, cette plateforme a perdu plus de 50% des marchés centrafricains et tchadiens.
A en croire ces responsables, de nombreux opérateurs économiques centrafricains et tchadiens ont redirigé leurs activités vers le port de Cotonou (Bénin) et Port Soudan (Soudan), à cause des tracasseries vécues aussi bien au port de Douala que sur les corridors Douala-N’djamena et Douala-Bangui.