C’est de nouveau la lune de miel entre la société française de logistique, Necotrans, et le consortium d’entreprises camerounaises réunies au sein de KPMO (Kribi Port Multi Operators), adjudicataires du contrat de concession pour la gestion du terminal polyvalent du port en eau profonde de Kribi, construit dans la région du Sud du Cameroun. Selon les informations puisées à très bonne sources, les deux partenaires viennent de conclure des négociations en vue de la création d’une société dénommée TPK, à travers laquelle sera géré l’infrastructure susmentionnée.
La géographie du capital de cette nouvelle entreprise devrait, selon nos sources, épouser les termes de l’alliance conclue en 2013 entre les deux partenaires (51% du capital pour Necotrans et 49% pour KPMO). A l’observation, l’aboutissement de ces négociations a un lien étroit avec la nomination, en fin d’année 2016, de l’opérateur économique camerounais Mouctar Hamadama, au poste de président du Conseil d’administration de la filiale camerounaise de Necotrans. C’est à ce dernier qu’est revenue la mission de négocier avec «ses frères» du consortium KPMO, à l’effet de trouver un terrain d’entente pour la création et l’opérationnalisation de la société devant gérer le terminal polyvalent du port en eau profonde de Kribi.
Une mission d’autant plus difficile que, après avoir été déclaré adjudicataire du contrat de concession, au mois d’août 2015, le regroupement Necotrans-KPMO s’est quelque peu fissuré l’année dernière. Dans une correspondance adressée aux autorités administratives camerounaises en fin d’année 2016, KPMO, consortium formé par neuf opérateurs locaux qui revendiquent cumulativement plus de 50% des opérations sur la place portuaire de Douala ; dénonçait des manœuvres hégémoniques du partenaire Necotrans. L’entreprise française était accusée d’avoir engagée des négociations en privé avec certains membres de KPMO, afin d’obtenir la dislocation du consortium, dans l’optique de mieux contrôler la gestion du terminal polyvalent.