«Les produits suivants sont soumis à un droit de sortie au taux de 5 % : gomme arabique, riz, huile de palme, piment, noix de cola, mil, sorgho, poivre, le légume appelé “Eru’’». Tel est libellé un extrait du projet de Loi de Finances 2018, qui sera soumis au vote des parlementaires camerounais, au cours de la session budgétaire officiellement ouverte le 14 novembre dernier.
Selon un expert des questions fiscales, ces produits dont la majorité fait partie de la catégorie des produits forestiers non ligneux étaient jusqu’ici exemptés de droits à l’exportation. Mais, le gouvernement camerounais ambitionne d’instituer ce droit de sortie pour, commente notre source, couper l’herbe sous les pieds de certains opérateurs économiques véreux.
En effet, apprend-on, nombre de ces opérateurs économiques ont pour habitude de dissimuler des produits taxables sous la dénomination des produits susmentionnés, afin d’éviter de payer les taxes, privant ainsi le Trésor public d’importantes ressources financières.
La décision d’instaurer un droit de sortie de 5% sur ces produits agricoles jadis exempts de droits de douane, participe également de l’élargissement de l’assiette fiscale, préconisé par les partenaires au développement, notamment le FMI.
Cette mesure vise à maximiser la collecte des recettes non pétrolières, dans l’optique de réduire le déficit budgétaire consécutif à la baisse des recettes pétrolières et au ralentissement général des économies dans la zone Cemac, depuis 2 ans.