Pour le compte du mois de mars dernier, les prix ont baissé de 0,3% dans la capitale économique tandis qu’à Yaoundé, ils augmentent de 0,4%.
L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier la note sur l’évolution des prix à la consommation finale des ménages à Yaoundé et à Douala pour le compte du mois de mars 2018. Globalement, le niveau général des prix dans la capitale politique du pays affiche sur la période ciblée, une légère augmentation de 0,1%. C’est sensiblement la même progression que celle enregistrée le mois précédent.
Ce rebond découle de la situation des prix des produits alimentaires dont la courbe n’a cessé de croitre depuis février. En effet, après une hausse de 0,2% au deuxième mois de l’année, elle a poursuivi sa remontée le mois suivant à 0,4%. D’après l’INS, la hausse du niveau général des prix à Yaoundé est aussi le fait du renchérissement des coûts des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants (0,1%) et des meubles, articles de ménage et d’entretien courant (0,1%). Bonne nouvelle au tableau pour les ménages de la cité, c’est la baisse des prix du logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles qui reculent de 0,1%.
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Dans la capitale économique par contre, après la hausse de 0,2% enregistrée en février, les prix à la consommation finale des ménages sont restés stables en mars. Une tendance qui résulte d’après l’INS, « du repli des prix des produits alimentaires (-0,3% après +0,5% le mois précédent), compensé par la hausse des prix des communications (0,7%) des biens services divers (0,7%), ceux des articles d’habillement et chaussures (0,4%) et dans une moindre mesure des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants (0,1%) ».
S’agissant du cas spécifique des produits alimentaires, la hausse des prix enregistrée à Yaoundé en février et mars dernier est la conséquence de la progression des prix des pains et céréales, des viandes, des poissons et fruits de mer. Les fruits, légumes, lait, fromage, oeuf ont par contre subi une baisse.
A Douala, les ménages ont dépensé moins pour acheter les légumes, les pains et céréales, les fruits, les huiles et graisses. Pour des aliments tels le sucre, la confiserie, le lait, le fromage, l’oeuf et les viandes, il a fallu débourser un peu plus sur les marchés en mars, contrairement au mois précédent. Quant aux poissons et fruits et de mer, les prix n’ont pas changé dans la cité des affaires.
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Le résultat de la comparaison des prix dans les deux grandes villes du pays pour le compte du mois de mars 2018 est le même que sur une année. D’après l’INS, sur les 12 derniers mois, le niveau général des prix à Yaoundé croît de 0,5%. Tandis qu’à Douala, la hausse n’est que de 0,2% sur la même période. Les tensions inflationnistes observées dans la capitale économique ont été ralenties par la baisse de 0,1% des prix des produits frais. Or à Yaoundé, elles ont été entretenues non pas seulement par les prix des produits frais (1,4%), mais aussi par ceux de l’énergie (0,1%).