Les ménagères consomment de moins en moins le plantain. C’est le constate fait dans La Nouvelle Expression (LNE) du 21 avril 2017. Après un tour dans quelques points de vente, le journal rapporte qu’une flambée des prix s’observe autour de l’aliment. Du coup, certains ont dû se résoudre à ne plus en consommer.
Le cas d’Anouska Nguini, ménagère rencontré au marché d’Etoudi, «Avant, raconte-t-elle, le plantain coûtait entre 1500 et 2000 FCFA. A cette époque, je réussissais à joindre les deux bouts. Maintenant, c’est compliqué. Dans ma maison, j’ai huit enfants et si je dois consommer un plat avec pour complément le plantain, cet aliment va me coûter 5000 FCFA. Au vue de ma ration mensuelle, je ne peux pas me le permettre », avoue-t-elle.
Une situation assez difficile pour les revendeuses, incapables de faire des recettes. « Le plantain est plutôt en abondance, mais très peu sollicité par les clients. Là, je vends les plantains entre 3000 et 5000 FCFA », explique une vendeuse qui note un manque de plus en plus importent d’intérêt des consommateurs.
Une combinaison de facteurs explique ce phénomène. D’abord les pluies violentes qui détruisent des plantations de bananeraies et détériorent l’état des routes en zones rurales, où se situe la plupart des bassins de production. « Ceci ajouté aux tracasseries policières, et à la demande imposée par les acheteurs qui ciblent les marchés gabonais et équato-guinéens », mentionne LNE.
Il y a quelques jours, l’Association bananière du Cameroun (ASSOBACAM) publiait des statistiques selon lesquelles notre pays a produit environ 249 610 tonnes de bananes en 2016, laissant le leadership de la production africaine à la Côte d’Ivoire. La production du Cameroun de 2015 était de 278 450 tonnes.