Selon Le Quotidien de l’Economie du mardi 25 octobre 2016, la plupart des Petites et Moyennes Entreprises (PME) locales présentes sur certains grands chantiers au Cameroun (Port de Kribi, 2e pont sur le Wouri, construction des stades, Barrage de Lom Pangar, etc.), sont réduites à accomplir des tâches de simples fournisseurs.
Elles se contentent de fournir du petit matériel eu de la nourriture aux travailleurs sur les chantiers. Ce qui emmène des informateurs à se demander si les entreprises locales sont vraiment à la hauteur.
Selon le journal, les économistes s’accordent à dire que plusieurs conditions exigées éliminent de facto, la plupart des entreprises locales.
«Parmi les conditions exigibles, l’on peut citer le chiffre d’affaires réalisé au cours des trois derniers exercices, l’accès à une ligne de crédit ou aux ressources financières suffisantes, la disponibilité du matériel technique et des équipements essentiels, l’expérience du personnel d’encadrement, etc. Et puis, il y a aussi cette trop grande propension des entrepreneurs camerounais à l’individualisme et aux relents tribaux et familiaux, qui les pénalisent», explique Angos Zangue, économiste.
La Chine est adjudicataire de plusieurs projets au Cameroun. L’on retrouve aussi des entreprises françaises et turques. Ces entreprises étrangères gagnent du terrain et se partagent les grands chantiers à coûts de centaines de milliers de FCFA.
Les entreprises locales auraient donc tendance, selon Le Quotidien de l’Économie, à se contenter des contrats de sous-traitance qui ne représentent que 30% du budget total des travaux.
«Là encore, elles ont souvent du mal à exécuter convenablement la tâche qui est la leur», lance l’économiste.
Au Cameroun, la loi ne définit pas clairement la sous-traitance elle y fait juste allusion en son article 25 de la loi portant promotion des PME au Cameroun en ces termes:
«Il peut être mis en place des incitations à la sous-traitance en faveur des PME opérant sur le territoire national, et/ou des partenariats spécifiques».