Infos Business of Tuesday, 12 January 2016

Source: L'Equation

Quand le PMUC a mal à ses cagnottes

Photo utilisée juste à titre d'illustration Photo utilisée juste à titre d'illustration

La société des paris hippiques commence à se mettre à un régime sec et à fermer certaines de ses unités au Cameroun. En silence. L’heure va être à la rigueur budgétaire alors que les parieurs semblent avoir perdu l’enthousiasme.

Silence radio et black-out intégral sur le gros temps au PMUC. Il y a bien du temps que l’agence de Bertoua de la société des paris hippiques est fermée et les employés ont été mis en « chômage technique ». Une mesure à plaisanteries de mauvais goût que la centaine de braves qui animaient l’agence de la province de l’est n’a pas gobée. Ce d’autant plus qu’ils n’ont pas reçu un seul kopeck comme ils s’y seraient attendus. Résultats des courses, bureaux saccagés, kiosques démolis et incendiés. Au PMUC, on a minimisé l’incident qu’on met sur le compte d’une petite erreur d’inattention : on a juste oublié d’apprêter les enveloppes des personnels qu’on allait mettre en chômage technique avant de baisser les grilles.

Un malencontreux oubli qui va coûter quelques millions de plus à une société qui ne s’empresse plus depuis une saison de remplacer les kiosques après le passage des vandales à Yaoundé, à Douala ou à Bamenda. Le saccage de Bertoua survenait deux mois seulement après celui de Bamenda. Les exaspérés de la vie chère et autres insurgés de la hausse du prix du carburant à la pompe ont proprement mis le feu à l’édifice abritant le PMUC dans la province anglophone. L’ombre portée de John Fru Ndi à qui on attribuait la paternité de l’immeuble ne les en a pas dissuadés, bien au contraire. Mais la page noire des mauvaises nouvelles est loin d’être tournée pour le PMUC. Dans la foulée, le personnel de la salle des calculs de Limbé a été congédié. Les dépouillements se feront désormais à Douala comme au tout début de l’aventure du pari mutuel au Cameroun.