Louis Yinda refuse d’admettre que son entreprise est à l’origine des pénuries de sucre enregistrées ces derniers temps au Cameroun. Surtout pas celle qui sévit en ce moment.

Le Président Directeur Général de la Société Cucrière du Cameroun (SOSUCAM) en rejette la responsabilité sur les distributeurs. Il soutient que ce sont eux qui parlent de pénurie et pas les consommateurs. Le patron de la SOSUCAM se demande dès lors où va le sucre acheté chez lui. Et de répondre presque aussitôt que le sucre acheté à SOSUCAM ne reste pas sur le marché local.

«Il part à l’extérieur, dans les pays limitrophes. Pour une raison fort simple: les prix par exemple sur le marché tchadien sont plus attractifs que les prix du Cameroun qui sont très encadrés par le ministère du Commerce», a-t-il déclaré dans une interview accordée au Poste national de la CRTV le 4 octobre 2016.

Pour expliquer la rareté du sucre, Louis Yinda indexe également la contrebande: «Le marché international est très fluctuant. Parfois les cours sont extrêmement bas en fonction des productions des grands pays producteurs de sucre. Ceux qui importent du sucre ont leurs sacs et les porteurs de sucre. Ils n’ont pas 8000 personnes à payer comme moi. Ils n’ont pas 30 000 hectares de plantation de canne à sucre», dit-il.

SOSUCAM produit 124 000 tonnes contre 300 000 pour la demande actuelle chaque année. En ce moment elle ne dispose que de 35 000 tonnes soit 1/10e de la demande.