Un protocole d’accord de partenariat signé mardi à Yaoundé entre les directeurs généraux de ces deux administrations sous la présidence du ministre des Finances.
La conjoncture économique actuelle impose au Cameroun d’améliorer ses performances dans la mobilisation des ressources internes. C’est dans ce cadre que le ministre des Finances (MINFI) Alamine Ousmane Mey, a présidé mardi à Yaoundé, une cérémonie de signature d’un protocole d’accord de collaboration entre la direction générale des Impôts (DGI) et la direction générale des douanes (DGD). Désormais, ces deux administrations vont échanger leurs informations via un système informatique de collecte, de partage de données et d’analyse de risques baptisé « FUSION ». Un outil mis sur pied avec l’expertise de la coopération allemande GIZ.
Le MINFI assure que le système FUSION est « un nouvel outil qui va également permettre de prévenir et de réduire les déperditions aux niveaux des paiements des impôts, notamment la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui rapporte pratiquement 33% des recettes budgétaires de l’Etat ». Surtout qu’une analyse du système actuel de mobilisation de ressources a permis de constater que la faiblesse des recettes réside dans la faiblesse de la collaboration entre administrations fiscale et douanière. Dès lors, la suppression du cloisonnement et la mise en commun des données DGI/DGD va favoriser des recoupements, des comparaisons et un suivi plus efficace qui garantisse que les contribuables paient à juste titre ce qu’ils devraient et que l’administration, à son tour, délivre un service de qualité, rapide et efficace.
Le contribuable y gagne également, parce que la synergie DGI/DGD réduira le nombre de contrôles. « L’on a souvent l’impression d’une superposition de contrôles. Désormais, avec cette démarche collaborative, nous pouvons réduire significativement le nombre de contrôles, les faire bien avant l’arrivée sur le terrain au niveau des entreprises et permettre ainsi aux opérateurs économiques de gagner du temps au lieu d’être en permanence au niveau des administrations pour justifier telle ou telle autre opération », se réjouit le MINFI, convaincu que la nouvelle donne va apporter une nette amélioration de la qualité des services et une augmentation significative des recettes budgétaires.