Infos Business of Wednesday, 24 November 2021

Source: Le Point

Redressement de la Sonara: Jean Paul Simo Njonou fait preuve d’une inaptitude criarde

Il a été bombardé à la Sonara, par on ne sait quelle alchimie Il a été bombardé à la Sonara, par on ne sait quelle alchimie

Comme on l’a toujours dit, c’est le casting du personnel politico-administratif qui met en berne le régime de Paul Biya, accusé de tous les maux dont souffre le Cameroun. Le cas le plus illustratif de ces derniers temps est incontestablement celui de Jean Paul Simo Njonou, bombardé à la Sonara, par on ne sait quelle alchimie.

Ce diplômé de l’Ena de Paris, comme guidé par un zeste de poisse, affiche nul et la Sonara trinque. Voici donc le Cameroun contraint de bricoler en cherchant les voies et moyens pour la restructuration de cette structure stratégique. Là encore, le Dg fait preuve d’une inaptitude criarde et dissonante qui, impacte négativement sur tout le processus de réhabilitation de cette société pétrolière au bord de la faillite.Terrible. Le Point Hebdo dénonce…

On ne l’a pas oublié. C’est le 31 mai 2019 qu’un incendie avait ravagé les installations de la Société nationale de raffinage du Cameroun (Sonara), causant ainsi de lourds dégâts et provoquant l’arrêt de son activité principale de raffinage. L’incendie avait alors endommagé totalement quatre des treize unités de production de la Sonara et en a partiellement soufflé trois. Selon Jean Paul Simo Njonou, l’incendie a consumé plus 10 millions de litres de pétrole brut.

On se souvient également qu’à l’occasion de la commémoration du premier anniversaire de cet incendie, le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba indiquait que l’étude sommaire l’avait déjà édifié sur les différentes options de réhabilitation de cette structure. Il indiquait également que les premières évaluations du coût des travaux les situeraient autour de 250 milliards de Fcfa et que plusieurs entreprises avaient déjà manifesté-leur intérêt à conduire ces travaux. Seulement, comme un bémol, Gaston Eloundou Essomba affirmait que les travaux étaient largement tributaires de la mobilisation des financements.

La partition Motaze
Financements : voilà le vrai problème qui retarde aujourd’hui la réhabilitation de la Sonara. C’est sans doute pour cela que le ministre des Finances a décidé de prendre les taureaux par les cornes. C’est ainsi que le 15 octobre 2021, une convention de restructuration de la dette de la Sonara vis-à-vis des banques d’un montant de 261,4 milliards Fcfa a été signée avec neuf banques locales.

Il reste donc le traitement de la dette avec les traders. Mais, apprend-on de sources proches du dossier, en attendant la conclusion des conventions de restructuration de la dette vis-à-vis des traders, et afin de rassurer ces derniers sur la bonne foi du gouvernement, le ministre des Finances procède aux paiements partiels des traders depuis décembre 2020, sur la base d’un tableau d’amortissement provisoire

.Mais un tableau définitif d’amortissement devrait bientôt être arrêté. En effet, révèle une source autorisée, le projet de convention de restructuration de la dette de 154,8 milliards Fcfa envers le trader suisse Vitol est fin prêt. Mais l’accord ne sera conclu avec le plus gros créancier de la Sonara qu’après la validation du projet de convention par le Comité national de la dette publique (Cndp), l’avis favorable du Conseil d’administration de la Sonara et l’élaboration de la lettre de confort à émettre par le gouvernement, en lieu et place d’une garantie souveraine.

L’incompétent
Et c’est là où Jean Paul Simo Njonou, un autre « marabout des temps gris » du régime Biya, freine des quatre fers pour que cette convention n’aboutisse point. En effet, des sources indiquent que son incompétence notoire l’a définitivement mis en porte-à-faux avec la Commission technique de réhabilitation des entreprises publiques et parapubliques (Ctr). II lui est donc reproché, sur la dette des traders, un montage financier insoutenable, la mise à l’écart des traders, le défaut d’autorisation du Conseil d’administration.

Ce sont d’ailleurs ces éléments qui avaient conduit à l’annulation de la première convention de restructuration de la dette de la Sonara signée le 10 septembre 2021. Dans la foulée, il a été logiquement écarté du dossier et la tâche confié à trois banques locales qui se déploient à parvenir au plus vite à un accord avec les traders. Pour l’instant, les conventions des six autres traders seront élaborées sur les mêmes bases.

Si tout se passe donc bien, les sept traders en question accepteront le rééchelonnement du remboursement de la dette réclamée à la Sonara sur une période de 10 ans, moyennant un taux d’intérêt hors taxes de 5,5% par an. Les remboursements se feront sur les ressources collectées et reversées dans le compte spécial «Soutien à la raffinerie » domicilié à la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).

Manquements
Pour garantir le renflouement continu de ce compte spécial pendant toute la période convenue pour les remboursements, le gouvernement s’engage à garder la ligne «Soutien à la raffinerie» dans la structure des prix des produits pétroliers, jusqu’à l’extinction de la dette en cours de restructuration. Il s’agit du même scénario convenu avec neuf autres banques en octobre 2021.

Incapacité managériale
Alors, dans les couloirs des bureaux de la Sonara, des questions se posent et d’autres reviennent sur la capacité réelle qu’a l’ancien chef de division des affaires économiques et financières au secrétariat général de la présidence de la république, a managé cette société, nombril de l’économie camerounaise. Tout y va et l’on se demande si le Directeur Général/ Sonara a réellement été à l’Ena de Paris ? fout comme d’autres questions se font comme celle de savoir s’il était si difficile pour un Dg d’une si grande entreprise de parvenir à un montage financier comme celui du Minfi? Ou alors, est-ce du fait que le Dg Sonara, qui semble n’avoir aucun rôle à jouer dans ce schéma financier, l’embarrasserait tant ?

A cette dernière question, certains observateurs semblent aller vers l’affirmatif, en reconnaissant tout de go que dans de pareils cas, une perte de contrôle des fonds dédiés à la gestion directe du directoire Sonara étant difficile a avalé, le Dg laisserait faire le Minfi. Une rapine de plus qui semble s’envoler, et ce n’est pas facile selon d’autres .sources du Minfi. Alors, dans notre marigot riche en corruptions, ceci et cela, devrait certainement agacer le Dg et son réseau. Évitez de suive notre regard.