Infos Business of Friday, 24 March 2023

Source: Le Messager

Revalorisation du Smig : le gouvernement de Paul Biya recadré

Le MR n’a pas perdu de temps Le MR n’a pas perdu de temps

Dans un communiqué signé hier mercredi 22 mars, Samuel Billong, le président national de cette formation politique souligne pour le déplorer, l’insuffisance des mesures gouvernementales au regard de l’ampleur de l’augmentation généralisée des prix sur les marchés.

Le MR n’a pas perdu de temps. 24h seulement après le décret portant revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), consécutif à l’annonce par le Gouvernement le 31 janvier 2023, d’une augmentation moyenne de 5,2% de la rémunération des agents publics, le parti des réformateurs, fidèles à leur statut de chiens de garde de la société et défenseur des Droits du peuple, fait le procès dudit décret signé en date du 21 mars 2023 et portant le Smig à 60 000 Fcfa pour tous les secteurs d’activités au Cameroun à l’exception du secteur agricole et des agents de l’Etat relevant du Code du Travail qui ont respectivement des salaires minima de 45 000 Fcfa et 41 875 Fcfa. Dans le fond, le Mouvement réformateur relève pour le déplorer « le caractère injustice du décret du Premier ministre pour les travailleurs du secteur agricole et les agents de l’Etat relevant du Code du travail avec des salaires minima réduits respectivement de 25% et 30% par rapports aux autres secteurs d’activités ; constate que l’absence d’unité des syndicats de travailleurs sur un sujet aussi important que la revalorisation du Smig a favorisé cette injustice et appelle les travailleurs à plus de vigilance pour corriger cet état des choses », martèle Samuel Billong dans le communiqué dont le Messager a obtenu copie.

La marche annoncée contre la vie chère suspendue

En rappelant que le MR, dans le cadre des 10 propositions contre la vie chère présentées au mois d’août 2022, a appelé à une augmentation des salaires de 30%, un Smig à 90 000 Fcfa et le salaire minimum des fonctionnaires à 120 000 Fcfa, la formation politique qui n’a de cesse d’interpeller le régime sur la situation de la guerre civile dans les régions anglophones, guerre qui est en voie de banalisation et sur la gestion des projets surfacturés qui appauvrissent notre pays et les ménages camerounais, « souligne l’insuffisance des mesures gouvernementales au regard de l’ampleur de l’augmentation généralisée des prix sur les marchés ».

Toutefois, le parti prend acte de ces augmentations salariales et décide de suspendre l’organisation de la marche annoncée contre la vie chère non sans « exhorter le Gouvernement à porter une attention particulière à la mise en place de l’assurance maladie universelle, à la baisse des coûts de logement, à la suppression des frais d’Ape et la réduction des frais universitaires, au soutien du secteur agricole, à la fin de la guerre dans les régions anglophones et l’Extrême Nord…etc. pour soulager nos concitoyens asphyxiés par la vie chère ».