C’est l’une des avancées enregistrées en cinq ans après le lancement d’un projet dédié à ces filières et en cours d’évaluation actuellement. 2010-2015. Cinq ans que le Projet d’appui au développement des filières agropastorales (Padfa), accompagne la production à petite échelle de riz et d’oignons au Cameroun.
Pour le Fonds international pour le développement agricole (Fida), principal financier du projet, le moment est propice à une évaluation du chemin parcouru. Une mission d’experts de l’organisation séjourne à cet effet en terre camerounaise depuis le 2 novembre dernier. Pendant environ trois semaines, elle se rendra tour à tour dans les régions du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Ouest, sites de déploiement du projet.
Avant de se rendre sur le terrain, la mission du Fida est allée rencontrer les responsables du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). Au cours d’une rencontre avec le secrétaire général du Minader, Jean Claude Eko’o Akouafane, elle a indiqué l’enjeu de sa démarche. « Il sera question de contrôler l’état d’avancement du Padfa en vue de la formulation de recommandations pour l’atteinte de ses résultats », a déclaré Bernard Minwel Hien, représentant résident du Padfa, bureau pays.
Une mission de supervision du programme effectuée en avril dernier a révélé une amélioration du rendement du riz des bas fonds (3,5 à 5,5 tonnes par hectare). Autres points positifs, la formation de 1276 organisations de producteurs, la mise en valeur de 328 hectares de bas-fonds ainsi que la construction de 16 magasins de stockage.
Malgré ces résultats remarquables, des défis demeurent : « Nous devons encore concevoir des systèmes d’information des marchés et appuyer la mise en place d’un cadre de pilotage des filières », a expliqué Félix Bokagne Bobiondo, coordonnateur national du Padfa. A court terme, ajoute-t-il : « Nous voulons en couvrir 1 200 organisations de producteurs pour une production évaluée à 25 000 t de riz et 1 200 ha de superficies d’oignons pour des rendements moyens qui avoisinent de manière globale 50 000t.
La mission des experts du Fida va donc porter sur l’élaboration du bilan des actions menées et la vérification de leur impact. Toute chose qui impliquera l’analyse de la performance en termes de coordination et de suivi-évaluation axé sur les résultats entre autres. Le 20 novembre prochain, date de la fin de la mission, les experts feront une restitution de leur descente au Minader.